A huit jours d'élections générales cruciales en Irak, la guérilla a multiplié les attaques tuant et blessant des dizaines de civils et de militaires, alors que huit Chinois pris en otages ont été libérés. Entre-temps, le Premier ministre intérimaire Iyad Allaoui a admis qu'il serait impossible d'assurer une sécurité totale le jour du scrutin, estimant que le plan de sécurité était insuffisant «pour faire face aux attaques féroces (...) car il y a toujours des lacunes». «Il y a de larges préparatifs auxquels participent les forces irakiennes et multinationales, en plus des ministres de la Défense, de l'Intérieur et des responsables des services de renseignement, pour contrôler la sécurité le jour du scrutin. Mais nous ne pouvons pas dire sans ciller qu'il n'y aura pas d'attaque», a dit M. Allaoui à la télévision irakienne. Vendredi, en pleine célébration de l'Aïd El-Adha, 15 Irakiens ont été tués dans un attentat suicide devant une mosquée chiite à Bagdad. Quatorze personnes, dont un GI et un soldat italien, ont péri dans d'autres attaques alors que 42 personnes ont été blessées dans une attaque suicide sur le lieu d'un mariage au sud de la capitale. Pour sa part, le ministre irakien de la Défense, Hazem Chaalane, a déclaré à la télévision Al-Jazira que son gouvernement arrêterait prochainement l'homme politique irakien et candidat chiite aux élections Ahmed Chalabi, qu'il a accusé d'avoir cherché à entacher sa réputation et celle de son ministère.