Si le consentement des deux parties et les conditions du mariage ne sont pas réunis, la Fatiha aux fiançailles ne constitue aucunement un mariage. Selon les nouveaux amendements du Code de la famille, il faudra impérativement passer par le civil. Avis aux futurs mariés : la Fatiha ne suffit plus pour s?unir pour le meilleur et pour le pire. Le nouveau texte du Code de la famille, dont les amendements introduits ont été adoptés, hier, lundi, par l?APN, prévoit dans ce sens que «la Fatiha concomitante aux fiançailles ne constitue pas un mariage si le consentement des deux parties et les conditions du mariage ne sont pas réunis». Cette mesure pourrait bien être salutaire pour des centaines, voire des milliers de femmes jetées à la rue, répudiées sans qu?elles aient jamais pour autant été officiellement mariées. Des femmes victimes de leur propre ignorance et évidemment de l?ignorance en matière de législation de leur entourage. Cet amendement entre, faut-il le rappeler, dans les dispositions relatives aux fiançailles (el-khitba) qui ont été réorganisées dans ce nouveau texte, «avec la distinction entre la définition des fiançailles et la renonciation aux fiançailles» et en expliquant cette renonciation de façon exhaustive. Cette «minirévolution» fait ainsi le distinguo entre le consentement et les conditions du mariage dont le contrat est considéré par la loi comme «un contrat consensuel qui est conclu par l'échange des consentements des deux époux». Par rapport aux nouvelles dispositions du Code de la famille, les futurs époux doivent apprendre aussi que le mariage, de par son caractère sacré, ne peut s?effectuer que lorsque l?homme et la femme ne courent aucun risque de maladie grave pouvant altérer le cours normal d?une vie conjugale. Le nouveau texte exige dans ce sens que les «futurs époux présentent un document médical datant de moins de trois mois et attestant qu'ils ne sont atteints d'aucune maladie ou qu'ils ne représentent aucun facteur de risque qui contre-indique le mariage». L?autre nouveauté a trait à la filiation. Elle concerne directement l?intervention du juge pour régler un problème récurrent et urgent en plus des prérogatives qui lui sont assignées comme le traitement du divorce, de la polygamie et le droit de garde entre autres. En effet, le juge peut recourir, selon les termes du texte de loi, «au moyen de preuves scientifiques en matière de filiation» quand le «doute d?appartenance» vient envenimer les relations conjugales.