Renforcement de la répression, un meilleur recouvrement des amendes impayées, des contrôles techniques «systématiques» et une délivrance plus stricte du permis poids lourd, les pouvoirs publics veulent mener une guerre sans merci contre les accidents de la route. Véritable hécatombe nationale. Le ministère des Transports tire, à chaque fois, la sonnette d?alarme et à chaque fois, atterrissent dans les rédactions des journaux des communiqués de la gendarmerie faisant état de mort d?hommes. En été, le nombre des accidents a augmenté de 30%, celui des blessés de 35% et des tués de 14%. Pour toute l?année, le record était à hauteur de 3 766, précise le ministère des Transports. La majorité de ces accidents, 92%, est due au non-respect du Code de la route. Aux côtés des dépassements dangereux, des refus de priorité, des man?uvres dangereuses, l'excès de vitesse demeure l'élément générateur d'accidents. «Nos interventions n'arrivent pas encore à agir dans le sens de la diminution du nombre d'accidents, c'est tout juste si on arrive à ralentir l'hécatombe.» Impuissants, les responsables de la sécurité routière cherchent toujours le bon traitement et refusent d?endosser la responsabilité, car ceux qui tuent les innocents sont ces chauffards et «fous du volant». Le nouveau Code de la route, entré en vigueur en janvier 2002, s'est focalisé sur le renforcement des sanctions en augmentant les peines de prison et les amendes, mais a laissé intactes les carences et les insuffisances. La plus importante reste la question du recouvrement des amendes. Sur le chapitre de la répression, un groupe de travail, constitué des différents acteurs dans le domaine de la sécurité routière (Transports, Justice et services de sécurité), devait être mis en place pour examiner les difficultés de l'application du nouveau Code de la route. Ce groupe sera chargé notamment d'examiner les moyens à mettre en ?uvre pour obliger les contrevenants au paiement de leurs amendes. L'idée de tribunaux spéciaux a été suggérée par le ministre des Transports.