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Histoires vraies
La 205 rouge (3e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 04 - 2005

Résumé de la 2e partie Le 17 août 1988 vers 15h, un passant remarque une voiture rouge immergée dans le canal du Rhône.
Jacob est celui qui correspond au «petit gros» qu'ont vu les témoins. Bedonnant ? il pesait cent kilos au moment de son arrestation, petite moustache, il lance depuis le box des regards noirs. Denis, le costaud de la bande, est d'une carrure impressionnante. Il serait celui que les témoins ont identifié comme le meneur et qui aurait tiré sur Bernard.
Enfin, Maurice, de taille moyenne, le moins remarquable des trois par son allure, semble effectivement mal en point. Il est tout pâle, presque livide. Il faut dire qu'il a multiplié les grèves de la faim en prison, et même tenté de se suicider en avalant une fourchette.
Le président accorde à la défense une nouvelle expertise de Maurice et le procès peut commencer en espérant qu'il ira, cette fois-ci, jusqu'au bout.
Le procès commence par la déposition du commissaire M., responsable de l'enquête, qui, pendant deux heures, fait un exposé rigoureux du «faisceau de lourdes présomptions» ayant abouti à l'inculpation des accusés.
? Chaque fois qu'il y a eu une agression, les trois gitans étaient dans la région avec leurs caravanes et leurs familles. Et chaque fois, dans leur campement ou à proximité, des témoins ont remarqué une 205 rouge. Pour moi, il n'y a pas de doute : les trois hommes que nous avons devant nous sont bien ceux qui ont commis les agressions.
Bien entendu, la fin de sa déposition est saluée par les injures et les cris des accusés :
? Tout ça, c'est de la merde !
? Il nous soûle avec ses conneries !
? On nous accuse uniquement parce qu'on est gitans !
L'avocat de Maurice approuve ces derniers propos. Il a déjà dénoncé auprès de la presse ce qu'il estime être un «procès raciste».
Pour le reste, la défense met en cause les conclusions du commissaire M. Selon lui, les accusés n'auraient mis qu'un quart d'heure pour aller de leur campement au lieu où fut tué Bernard.
? Impossible, proclame l'avocat de Jacob, même en roulant à 140 kilomètres à l'heure !
Et il demande, avec ses confrères, un transport de justice pour aller vérifier la chose sur place. Le président objecte :
? Oui, mais comment ? La cour dans un car à 140 kilomètres à l'heure sur la Nationale ?
Il ne dit cependant pas non. Il rendra sa décision ultérieurement...
La seconde journée, celle du mardi 29 septembre, s'annonce comme la plus dramatique. C'est, en effet, à cette audience qu'on va entendre le témoignage de Nadine, la jeune femme violée par les trois hommes.
Il est 14 h 15 quand elle vient à la barre. C'est une belle femme de vingt-six ans, brune, élancée. Chacun sait le courage que représente pour elle cette déposition. Quatre ans après les faits, elle reste si traumatisée par l'attentat qu'elle est toujours suivie psychologiquement.
Les trois accusés ayant refusé toute confrontation avec elle pendant l'instruction, elle avait d'abord refusé, à son tour, de venir témoigner, comme le lui permettait son statut de partie civile. Dans l'intérêt de la justice et sur les instances de son avocate, elle a finalement accepté de venir témoigner au premier procès. Cette déposition a été terrible pour elle,et voici qu'on lui demande, une nouvelle fois, de revivre son cauchemar. A sa demande, le huis clos partiel a été prononcé, seuls restent les représentants de la presse... Dès les premiers mots, on sent que Nadine ne faiblira pas. Elle fixe le président, n'accordant pas un regard vers le box des accusés. (à suivre...)


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