«Le pharmacien n?est ni un épicier ni un droguiste. Il n?est pas non plus celui qui ne vend que des produits pharmaceutiques», explique un pharmacien, propriétaire d?une officine à Alger. Ce dernier pense que «des clients, souvent trop confiants, ne lisent pas la notice et ne font, par conséquent, pas attention aux mises en garde. D?autres, trop pressés, s?adonnent à une automédication souvent désastreuse pour leur santé». Notre interlocuteur regrette, également, que les citoyens fassent toujours endosser les erreurs qui peuvent arriver dans certains cas, au seul pharmacien : «Qui d?entre nous n?a pas remarqué ce pauvre vendeur d?une pharmacie mal à l?aise, fronçant les sourcils et éprouvant toutes les peines du monde à décrypter une ordonnance ressemblant beaucoup plus à un gribouillis qu?à un acte prescriptif de médication. L?usage du médicament peut être à l?origine de dommages pour le malade, parfois, il peut provoquer la mort si le médecin ne prend pas les précautions indispensables avant sa prescription.» Un autre, vendeur dans une autre pharmacie à Alger, soutient, de son côté : «On ne peut pas critiquer gratuitement un pharmacien ou un vendeur d?une officine lorsque ces derniers s?avèrent toujours à l?écoute du client. Un client qui, la plupart du temps, ne confie pas seulement ses problèmes de santé, mais aussi ses soucis et préoccupations quotidiennes.» Pourtant, certains pharmaciens que nous avons rencontrés, ne nient pas que «ces dernières années, n?importe qui a pu acheter l?autorisation d?ouvrir une pharmacie pour en faire un commerce au grand dam des clients».