Résumé de la 10e partie Fadhéla est prise en sympathie par son patron, un homme bon qui veut l?aider. Depuis qu?elle a changé de rayon, elle se sent beaucoup mieux. Et puis, sur ordre du patron, on lui aménagé ses horaires, de sorte qu?elle peut mieux s?occuper de son fils. Ce jour-là, elle s?apprête à sortir quand le patron, «oncle Belkacem» comme il aime être appelé, lui dit : ? Comment faites-vous pour rentrer chez vous ? ? Je prends le bus, dit-elle. ? Le bus ? Mais je vais vous déposer. Il ne lui laisse même pas le temps de répondre à sa proposition. Il la fait monter dans sa luxueuse voiture. Elle a voulu se mettre à l?arrière, mais il lui a proposé de se placer à côté de lui. ? Ainsi donc, vous avez un enfant? Un petit garçon, si j?ai bien compris? L?autre jour, vous avez dit aussi que vous travailliez pour lui ? ? Oui, dit-elle. ? Vous avez perdu votre mari ? ? Non, dit-elle, nous avons divorcé? ? Ah, dit-il. Il garde un moment le silence, puis reprend : ? Moi aussi, j?ai divorcé, mais là-bas, en France? Incompatibilité d?humeur? Après dix ans de mariage ! ? Vous avez des enfants ? demande-t-elle. ? Hélas, non, je suis stérile. ? Je suis désolée, dit-elle. ? Vous n?avez pas à l?être, dit l?homme. Ce n?est pas votre faute. Elle hésite un moment, et comme l?homme lui inspire confiance, elle lui raconte son histoire. Il est surpris par son ton. ? Vous êtes une femme de poigne, dit-il, vous avez insisté pour travailler, malgré l?avis défavorable de vos parents ! ? Oui, dit-elle, je ne veux dépendre de personne ! Il s?arrête brusquement. ? Je veux vous dire une chose? Vous me plaisez beaucoup ! Fadhéla baisse aussitôt les yeux, honteuse. ? Je peux même dire que je vous trouve à mon goût, dit l?homme. Elle le regarde aussitôt, effrayée. ? Monsieur, je veux descendre, je ne suis pas la femme que vous croyez ! Voilà donc, pense-t-elle, pourquoi il se montre si gentil avec elle, voilà pourquoi il la privilégie : il veut obtenir ses faveurs ! Elle essaye d?ouvrir la portière. ? Arrêtez, dit l?homme, il y a un malentendu ! ? Je suis une femme honorable ! pleure-t-elle. ? Ce que je veux, dit l?homme, c?est vous épouser ! Elle se retourne vers lui, stupéfaite. (à suivre...)