Situation Alors que l?année scolaire est clôturée, la hache de guerre entre tutelle et enseignants n?est toujours pas enterrée. De nombreux différends persistent. Si cette année a été marquée par des manifestations sporadiques, celle qui s?annonce ne semble pas plus sereine. Cette fois, la protestation risque de se généraliser. En effet, le Conseil des lycées d?Alger revient à la charge. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le CLA affirme maintenir, dès la rentrée scolaire 2005-2006, «une mobilisation massive et active pour exiger du gouvernement en priorité une augmentation générale des salaires des enseignants avec une nouvelle classification catégorielle et indiciaire et une refonte du statut particulier de l?enseignant». Ce syndicat se prépare et précise même qu?une résolution sera adoptée cet été et «jouera le rôle de préavis ouvert de grève». Le CLA explique, dans ce message adressé aux enseignants, que «la seule orientation stratégique est de faire pression, non pas par des jours de protestation mais par une action globale, massive, forte et limitée dans le temps». «Il nous faut rétablir un rapport de force à la rentrée après avoir pris, par responsabilité, la décision de ne pas boycotter les épreuves du bac et son évaluation, il est temps de montrer aux pouvoirs publics que les enseignants ont assez d?énergie pour organiser et coordonner une grève efficace (?). Aucune répression, aucun chantage, aucune limitation au droit à la protestation ne peut cacher la question terrible du déclassement des enseignants.» Dans un autre communiqué rendu public hier, le directeur de l?Office national des examens et concours a apporté des précisions sur l?incident publié par un quotidien national dimanche passé et qui affirme que 17 enseignants ont été privés de correction à Boumerdès. «L?Onec dénonce la malveillance de certaines voix qui persistent dans leur intention de semer le doute sur la qualification et l?expérience des enseignants chargés des corrections.» Sur un total de 65 000 enseignants du secondaire confirmés, 22 000 ont été concernés par la correction du bac. «Les enseignants affectés sont triés sur le volet et ne comptent certainement pas, parmi eux, des perturbateurs dont le comportement va à l?encontre de la mission d?enseigner.» Le directeur de l?Onec déplore même l?absence de «l?éthique et du sens de devoir des auteurs de ces manipulations qui se prétendent des enseignants» et tient à assurer que les corrections se sont déroulées dans de bonnes conditions.