Résumé de la 8e partie Mouloud est hanté par l?image de Lila? Plus que jamais, il veut la revoir. Il souffre et boude sa femme? Aussitôt le café pris, il saisit sa serviette et gagne la porte. Il se ravise et retourne vers la cuisine où Hayet fait prendre le petit-déjeuner au petit Amine. ? J?ai des dossiers en souffrance à traiter, je rentrerai tard ! Et il s?en va. Dans la voiture, il se demande pourquoi il a dit cela à sa femme. Il n?a pas de dossiers en souffrance et même s?il en avait, il n?avait pas du tout l?intention de travailler? Il s?arrête à un feu. En principe, il doit pendre la voie de gauche pour se rendre à son bureau, mais pour il ne sait quelle raison, il tourne à droite? «Hé !», se dit-il. Mais il est trop tard pour faire machine arrière. «Zut !», dit-il. Il va lui falloir aller jusqu?au bout de la rue, puis tourner? avec la circulation, c?est une demi-heure au moins qu?il va perdre. Il passe devant un ensemble de bâtiments et son c?ur se serre. C?est l?hôpital où son père est mort. Il se rappelle aussi que c?est là que travaille Lila. Et l?envie de la voir le prend, puissante, irrésistible? «J?y vais !», se dit-il. Et il s?engage dans la file de voitures qui entre à l?hôpital. Il gare sa voiture et va tout droit vers le pavillon où elle travaille. Il s?arrête comme pour réfléchir : il a encore le temps de faire marche arrière, de quitter ces lieux, mais il ne parvient pas à maîtriser la force qui le pousse vers Lila. Il entre. ? Mademoiselle Lila, demande-t-il. ? Elle est sortie, mais elle reviendra dans quelques instants ! Il ne veut pas attendre. Tant pis, il voulait la voir, elle n?est pas là. ? Si vous voulez laisser un message? ? Non, merci, je reviendrai? Il sort. Il n?est pas mécontent de ne pas avoir trouvé la jeune femme. Ainsi, il n?aura rien à regretter? ? Mouloud ! Quelle surprise ! Elle est là, à quelques mètres de lui, resplendissante. ? Euh?, dit-il. ? Tu viens pour une consultation ? demande-t-elle. ? Oui, dit-il. ? Tu es malade ? s?inquiète-t-elle. ? Non, dit-il. ? Alors, c?est pour ton fils ? Ta femme ? ? Non, non, dit-il. Il hésite un moment, ferme presque les yeux et lâche : ? Je suis venu te voir ! Elle le regarde, rougit, puis, dans un souffle, elle lui dit : ? Viens, ne restons pas là ! (à suivre...)