Des scientifiques de la Corée du Sud ont réussi à cloner un chien pour la première fois. Cette nouvelle expérience ne fait qu'allonger la liste déjà longue des succès obtenus par l'équipe de Hwang Woo-suk. Elle relance aussi un débat éthique et scientifique autour de la question de la rapidité des avancées biotechologiques. Ce clonage d'un chien a accru la crainte de certains spécialistes qu'un jour prochain ce soit le tour de l'homme de voir son double fabriqué par la science. Tandis que des généticiens ont salué une avancée vers de nouvelles cures, d'autres ont appelé à un renforcement des garde-fous contre le clonage humain, une hypothèse que la naissance du chien appelé «Snuppy» a rendue un peu plus probable. D?autant que certains experts ont estimé que le clonage de chiots avait montré que la plupart des techniques nécessaires à un clonage humain étaient désormais disponibles. Cependant des défaillances demeurent, malgré l?apparent succès de «Snuppy». Les chercheurs à l?origine de cette opération ont conclu que le clonage de mammifères demeurait inefficace et non sécuritaire. Il faut dire que le chiot est le seul survivant de près de 1 000 embryons implantés, qui n'ont donné que trois grossesses. Depuis Dolly, première berbis clonée, des chercheurs ont réussi à cloner des chats, des chèvres, des vaches, des souris, des porcs, des lapins, des chevaux, des cerfs, des ânes et même un b?uf sauvage asiatique. Une incertitude persiste toutefois sur la santé de ces animaux. Dolly est morte prématurément en 2003 des suites d'un cancer. Elle souffrait par ailleurs d'arthrite, une maladie des personnes vieillissantes.