Mal vie n Le problème du transport scolaire, et du transport en général, a été la goutte ayant fait déborder le vase d?une population qui n?en peut plus de mener une lutte inégale contre les difficultés. Près de 400 personnes ont barré la route, au village Fedjana à l?ouest de la commune de Mered, hier matin, protestant contre la hausse des prix du transport sans préavis. Ces prix, qui étaient de 10 à 15 DA l?année écoulée, ont augmenté pour atteindre 20 DA cette année. Ces citoyens, dont les élèves du moyen et du secondaire, les plus touchés par cette situation, ont brûlé des pneus pour attirer l?attention des responsables et des collectivités locales. Une première manifestation avait eu lieu dimanche dernier et la gendarmerie avait calmé les esprits, en présence du chef de daïra, qui avait promis de trouver des solutions. «Le transport scolaire n?est pas régulier à Fedjana et le véhicule dégagé n'est même pas assez spacieux pour transporter tous les élèves, obligés de regagner leurs établissements scolaires à 15 km de leur village», précise le président de l?association des parents d?élèves de Menaceur, Djelloul Aïdat. Les 120 élèves sont pour la plupart issus de familles démunies, selon M. Aïdat, et ne peuvent se permettre de payer 20 DA (aller simple) quotidiennement. D?autres sont contraints d?aller aux cours à pied. A signaler que les J9 de transport de voyageurs déposent les citoyens à près d?un kilomètre du terminus, refusant de les déposer au village malgré la hausse subite des prix. Toujours selon M. Aïdat, cette hausse des tarifs n'est en fait que la goutte qui a fait déborder le vase. Les 3 000 habitants de Fedjana, pour la majorité démunis, vivent en effet dans des conditions lamentables. En tête de leus problèmes, le manque d?eau potable bien que ce village soit à proximité du grand barrage de Boukerdane. Ajouter à cela les 600 bidonvilles, montés notamment depuis le séisme de 1989 qui a touché la région, ainsi que le chômage des jeunes qui souffrent de l?absence d?infrastructures culturelles et de loisirs. Depuis 2000, les habitants de Fedjana n?ont pas cessé d'adresser des requêtes et des lettres aux responsables, mais aucune suite n?a été donnée à leurs doléances.