Résumé de la 8e partie n Malek apprend que son frère vient de succomber à une crise cardiaque. Il rentre précipitamment. Sa mère tombe dans ses bras. ? Mon petit ! ? Maman ! Ses s?urs et son père l?entourent également. Il éclate en larmes. On reste un bon moment ainsi, serrés les uns contre les autres, pleurant et se lamentant. On le libère. Il aperçoit Djamila, à quelques mètres de là, les yeux rouges et gonflés d?avoir pleuré. Il avance vers elle. Elle se lève aussi, hésite un moment, puis se lance vers lui et se jette dans ses bras. Il tremble de tout son corps, il ne sait quoi faire. ? Ya Rabbi, Ya Rabbi, pleure-t-elle. Mon Dieu, Mon Dieu ! Il reste ainsi un moment, puis elle se détache de lui. C?est au tour de son oncle et de sa femme, les beaux-parents du malheureux Nacer. Il est si épuisé qu?il manque de tomber. On lui apporte un verre d?eau, on l?assoit sur une chaise? Et puis vient le temps de l?apaisement? On lui raconte les circonstances du drame. ? Il est rentré à midi, du magasin, raconte son père, il a déjeuné, puis il s?est allongé un peu, avant de reprendre le travail. C?est alors qu?il s?est plaint de violentes douleurs à la poitrine? ? Il n?a jamais souffert du c?ur, dit Malek en réprimant un sanglot ? Non, dit sa mère, Ouardia. ? J?ai tout de suite appelé un voisin, continue Slimane, et nous l?avons conduit à l?hôpital? Il a perdu connaissance en cours de route, et quand on est arrivé, il a rendu l?âme? Cela s?est passé très vite ! On n?arrive toujours pas à réaliser comment cela a pu arriver. ? Et le corps ? demande Malek. ? On va le récupérer dans deux heures? Des cousins s?en occupent. Quand le corps arrive, ce sont d?autres scènes de désolation et même d?hystérie. Malek va passer la nuit à veiller son frère. Recroquevillé sur lui-même, comme tout à l?heure dans le car, il ne cesse de lui parler, dans le secret de son c?ur. «Cher frère, pardonne-moi, pour les peines que je t?ai causées? cher frère, pardonne-moi d?avoir gâché ta fête de mariage? pardonne-moi de t?avoir souhaité du mal?» La fatigue et la douleur lui donnent l?impression d?être dans un rêve. Ce n?est que le lendemain, au retour de l?enterrement, qu?il prendra vraiment conscience de ce qui s?est passé. Il va retrouver sa mère. ? Mère, dit-il. ? Mon petit ! ? Je lui ai causé une grosse peine, je l?ai même fâché par mon comportement? Tu vois ce que je veux dire. ? Oui, mon petit, mais ce n?était pas de ta faute ! Tu ne pouvais pas savoir ! ? Il a dû m?en vouloir? C?est moi qui aurais dû mourir, pas lui ! ? Non, non, ne dis pas cela ! Elle le prend dans ses bras et le serre contre elle, comme lorsqu?il était enfant et avait de la peine. (à suivre...)