Les satellites Calipso et Cloudsat doivent rejoindre, demain mercredi, le «A train» spatial franco-américain d'étude de l'atmosphère, dont les trois premiers «wagons» sont déjà sur les rails et qui en comprendra, à terme, six. Les deux minisatellites seront lancés par une fusée américaine, dont le décollage est prévu à la base de Vandenberg, en Californie. Leur mission sera de permettre aux climatologues, en leur fournissant des images en trois dimensions, de percer les secrets des nuages et des fines particules en suspension dans l'atmosphère, les aérosols, vitaux pour la prévision du changements climatique. En d'autres termes, les «premiers profils verticaux» de l'atmosphère. Satellite d'observation des nuages et des aérosols de 585 kg au lancement, Calipso a été mis au point en collaboration avec les agences spatiales française et américaine, le Cnes et la Nasa. Sa durée de vie prévue est de trois ans. Pour sa part, le «satellite à nuages» Cloudsat, 848 kg au lancement, aura pour tâche d'étudier le rôle des nuages dans le bilan radiatif de la Terre, en produisant des profils verticaux de l'atmosphère et de la structure des nuages denses. Pendant les 22 mois prévus de son fonctionnement, il mettra à la disposition des scientifiques des données, jusqu'ici inexistantes, sur l'épaisseur des nuages, qui contribueront à la détermination de leur volume et de la quantité d'eau, de neige ou de glace qu'ils contiennent.