Avantage Ce secteur vital s'est étoffé, en 2003, avec la réception de nombreux praticiens spécialistes. Jugée précaire jusqu'en 2002, la situation des effectifs en médecins généralistes et notamment en spécialistes s'est nettement améliorée depuis le début de l'année 2003, passant de 15 spécialistes en 2002 à 73 spécialistes en 2003, selon les statistiques de la direction de la santé à Chlef. Toutefois, si l?effectif en médecins spécialistes est en hausse, il est toujours qualifié «d'insuffisant» par rapport aux besoins réels des secteurs sanitaires de la wilaya. De 1990 à 2000, le manque chronique en spécialistes, dont l'effectif n'excédait pas quinze médecins, «avait sérieusement perturbé le fonctionnement de plusieurs établissements hospitaliers», indique un responsable à la direction de la santé de Chlef. Mais, depuis l'année 2000, des mesures incitatives ont été prises par les autorités locales et le ministère pour attirer les spécialistes vers les structures sanitaires de la wilaya. «L'amélioration des conditions d'exercice, la disponibilité de logements et l'instauration par le ministère de la Santé du service civil, ont suscité l'intérêt des praticiens pour la région de Chlef», reconnaît M.Touta, sous-directeur de la santé à Chlef. Aujourd'hui, «nous avons un effectif de 73 spécialistes, 30 pour le secteur public et 43 pour le secteur privé», ajoute-t-il, précisant que le déficit reste encore important dans le secteur public. Pour les gestionnaires de la santé, l'important, aujourd'hui, consiste à exploiter au mieux les compétences des spécialistes disponibles et de doter les quatre secteurs sanitaires de la wilaya en nombre suffisant en médecins spécialistes. La première préoccupation consiste, selon eux, à assurer, pour au moins un secteur sanitaire, une relative autosuffisance en spécialistes capables d'assurer les permanences, de jour comme de nuit, au niveau des structures hospitalières et, surtout, pour éviter les évacuations onéreuses vers les centres hospitaliers d'Alger ou d'Oran.