Appel n «Il faut traiter les entreprises algériennes sur un pied d?égalité avec les entreprises étrangères». C'est ce qu'a indiqué, hier, l?invité du forum d?El Moudjahid, Abdelmadjid Dennouni, président de l?Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea). D'emblée, le conférencier a brossé un tableau noir des problèmes qu?endurent les entreprises du Bâtiment, travaux publics et hydraulique (Btph). Soulevant le manque de qualification qui entrave toute entreprise désirant réaliser un certain nombre de projets, il a affirmé que «la majorité des entreprises est bloquée par les dossiers de mise à jour. Il faut revoir le code du marché, car il n' y a pas de transparence dans l?attribution des marchés. Le cafouillage ? y existant ? occasionne des pertes au secteur des travaux publics.» A propos des charges parafiscales, M. Dennouni a estimé que de nombreuses entreprises n?arrivent pas à soumissionner à cause d?un contentieux avec les caisses d?assurances. «Comme le dossier de la soumission comprend impérativement la mise à jour de cette dernière, l?opérateur doit régler son litige, sinon il est exclu du marché». L?invité du forum suggère une mise à jour trimestrielle pour permettre aux entreprises de compléter le dossier de la soumission et assurer une meilleure gestion dudit programme. Par ailleurs, Il n?a pas manqué de soulever la concurrence déloyale qui caractérise le marché national. Pour y remédier, il insistera sur la nécessité de «traiter les entreprises algériennes sur un pied d?égalité avec les entreprises étrangères». Les banques, a-t-il dit, pénalisent quelques entreprises à cause des cautions qu?elles ne parviennent pas à régler. Le président de l?Ugea a posé la problématique de la main-d??uvre qualifiée et proposé «d?assurer des formations aux employés pour les adapter aux exigences actuelles du marché même si cela nécessite de faire appel à des encadreurs étrangers, en créant des centres de formation et en soumettant le secteur du Btph à l?expertise universitaire.»