Situation n Le moins que l?on puisse dire est que ce fléau gangrène l?activité commerciale. Des initiatives sont envisagées pour l?éradiquer. Sept cent trente-deux marchés informels, dont quatre-vingt-seize à Alger, sont implantés au niveau national s?étendant sur une superficie globale de 2,7 millions de m2 et au sein desquels activent plus de 100 000 intervenants. L?Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), a annoncé que 34 marchés de gros dont 12 nationaux et 22 régionaux, sont dépourvus de conditions de sécurité et d?hygiène et où se pratique l?informel. Selon le Cnes, la fraude commerciale (sur les factures notamment) est évaluée à quelque 300 millions de dollars. Ce constat n?est pas pour rassurer les responsables de l?OMC, qui veulent voir l?Algérie assainir cette situation avant de prétendre à une adhésion. Dans ce contexte, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, qui affirme que «la récréation est terminée», multiplie, en collaboration avec d?autres secteurs, des actions pour atteindre cet objectif. Une batterie de mesures législatives et réglementaires est ainsi annoncée : loi contre la contrebande, nouvelle réglementation sur les marchés de gros et création de 100 locaux commerciaux dans chaque commune. Au niveau de la wilaya d?Alger, il a été décidé la récupération d?espaces libres à l?intérieur des cités afin qu?ils soient utilisés dans l?intérêt commun : aires de jeux, et marchés hebdomadaires. Cela permettra de diminuer le nombre d?espaces squattés et transformés en marché informel. Sur le terrain, plusieurs actions sont menées conjointement par des brigades mixtes composées des services du commerce, des impôts et des douanes, assistés de la police. 45 brigades spécialisées, composées de 95 agents de contrôle des impôts, sont mobilisées sur le terrain jusqu?à la fin de l?année. A Titre d?exemple, 3 000 actions ont été menées cet été à Alger, touchant les fiefs de l?informel. Au niveau de l?est du pays, 10 766 opérations de contrôle ont touché huit wilayas. Ces opérations se sont soldées par le constat suivant : 7 milliards de dinars de marchandises sans facture et 3 686 infractions à la législation commerciale dont 14 milliards de dinars de transaction sans factures et 4,7 millions de dinars de marchandises saisies. Les services fiscaux de la wilaya de Sétif ont annoncé, pour leur part, 49 décisions de fermeture et la récupération de 200 millions de dinars.