Appel Kofi Annan devait déclarer, mardi, devant l'Assemblée générale qu'il est «vital» que l'Irak devienne un pays «stable et démocratique». L?assemblée générale de l?ONU est dominée cette année par le débat sur l?Irak. Au lendemain de la seconde guerre menée par les Etats-Unis contre ce pays, la situation ne cesse de se détériorer chaque jour davantage. Lundi, un homme a fait exploser une voiture piégée, tuant un garde, se tuant et blessant 17 personnes près du siège de l'Onu à Bagdad, visé par une attaque suicide qui avait fait 22 morts il y a un peu plus d'un mois. Samedi, c?est Mme Akila Al-Hachimi, membre du Conseil du gouvernement transitoire qui a été grièvement blessée dans un attentat à Bagdad. En outre, trois Irakiens ont été tués et trois autres grièvement blessés lors d'un raid américain dans la nuit de lundi à mardi contre deux maisons au nord de la ville de Falloujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, selon des sources hospitalières locales et des témoins. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, devait déclarer, mardi, devant l'Assemblée générale de l'Onu qu'il est «vital» que l'Irak devienne un pays «stable et démocratique». «Si les considérations de sécurité sont satisfaites, les Nations unies sont prêtes à jouer pleinement leur rôle en Irak», devait-il ajouter, selon le texte de son discours distribué à l'avance. Le secrétaire général devait rappeler que, jusqu'à présent, en dehors des cas de légitime défense, les «Nations unies étaient nécessaires pour donner leur légitimité», au recours à la force. Annan a estimé que les Etats-Unis ont défié le monde en faisant usage de la force à titre de prévention, reconnaissant au passage que l?ONU vit une période de crise. Le SG de l?ONU a préconisé une réforme de l?ONU et de son Conseil de sécurité. Par ailleurs, la conseillère à la Sécurité nationale de George W. Bush, Condoleezza Rice, a estimé lundi que le plan français pour un transfert de la souveraineté en Irak «dans les prochains mois» n'était «pas réalisable». Lors d'un point de presse à la Maison-Blanche, Mme Rice a insisté sur le fait que ce transfert de souveraineté à l'autorité provisoire irakienne ne pourrait intervenir qu'après une nouvelle Constitution et des élections démocratiques. Voilà qui indique que le consensus international sur l?Irak est loin d?être dégagé.