Résumé de la 22e partie n En rentrant chez elle, ce jour-là, Stellina apprit par Nonna que son père était rentré, ce qui ne lui fit pas plaisir. Stellina avait faim, et les pâtes de Nonna étaient toujours succulentes, mais ce soir, elle avait du mal à manger, elle se faisait du souci pour sa tante. Nonna avait l?air si inquiète, et elle respirait vite, comme si elle avait couru. Le déclic de la serrure de la porte d?entrée annonça l'arrivée de son père. Nonna fronça les sourcils et Stellina sentit sa bouche se dessécher. Elle savait qu'une dispute allait bientôt éclater. Lenny pénétra dans la cuisine, s'élança vers Stellina et la prit dans ses bras. Il la fit tourner sur elle-même, l'embrassa et l'embrassa encore. «Ma jolie, jolie petite Star, dit-il. Tu m'as beaucoup manqué, tu sais.» Stellina voulut s'écarter de lui. Il lui faisait mal. «Lâche-la, espèce de brute, ce n'est qu'une enfant ! lui cria Nonna. Fiche le camp d'ici ! Ne remets plus les pieds dans cette maison ! Je ne veux pas de toi ! Laisse-nous tranquilles !» Lenny resta inhabituellement calme. Il se contenta de sourire. «Tante Lily, je vais peut-être partir pour de bon, mais dans ce cas, j'emmènerai Star avec moi. Ni toi, ni elle, ni personne ne pourra m'en empêcher. Ne l'oublie pas. Je suis son père.» Puis il fit demi-tour et sortit, claquant la porte derrière lui. Stellina s'aperçut que Nonna tremblait ; des gouttes de sueur perlaient sur son front. «Nonna, Nonna, tout va bien, dit-elle. Il ne va pas m'emmener.» Nonna se mit à pleurer. «Stellina, dit- elle, si jamais je tombe malade et que je ne peux plus rester ici avec toi, tu ne dois jamais, jamais rester seule avec ton papa. Je demanderai à Mme Nunez de s'occuper de toi. Mais promets-le-moi, ne reste jamais seule avec ton père.» Alors qu'elle s'efforçait de la réconforter, Stellina entendit sa tante murmurer : «C'est son père, son tuteur légal. Mon Dieu, mon Dieu, que vais-je faire ? » Elle se demanda pourquoi Nonna pleurait. Comme toujours lorsqu'elle tentait de résoudre une affaire suspecte, Alvirah dormit mal. Après avoir éteint la lumière, à la fin du bulletin de onze heures que Willy et elle regardèrent au lit, elle parvint difficilement à trouver le repos. Elle passa les six heures suivantes dans un demi-sommeil peuplé de rêves vagues et inquiétants ; puis elle se réveilla en sursaut. (à suivre...)