Résumé de la 42e partie n Sondra, le c?ur brisé, ne perd pas espoir de retrouver un jour sa fille.Ellefredonne une une berceuse. Bientôt, Stellina et Jerry se joignirent à lui, leurs jeunes voix claires et pures se mêlant à son timbre de ténor. Quelle voix exquise a cette enfant, se dit Willy en écoutant Stellina. Je jurerais qu'elle a l'oreille absolue. Il observa les yeux sombres et graves. Une enfant de sept ans ne devrait pas avoir un regard aussi triste, pensa-t-il, tandis que les rois mages et les bergers, puis tous les enfants se joignaient à eux. «Lentement approche l'heure où tout s'endort, monts et vaux sombrent dans le sommeil, tendrement je veille sur toi, en cette longue nuit.» A la fin, Willy, Cordelia, s?ur Maeve et les autres bénévoles applaudirent vigoureusement. «Chantez et jouez aussi bien dans deux semaines, le jour de la représentation, et nous serons tous très heureux, dit Cordelia aux enfants. A présent, enfilez vos manteaux et vos bonnets, et ne les mélangez pas. Vos parents vont venir vous chercher, et il ne faut pas les faire attendre. N'oubliez pas qu'ils ont travaillé toute la journée et qu'ils sont fatigués. Elle se tourna vers Willy. Et j'ajoute : moi aussi. ? C'est rassurant d'apprendre que même toi tu connais certaines limites, dit Willy. Bon, au point où j'en suis, je peux aussi bien vous aider à tout ranger.» Vingt minutes plus tard, les deux religieuses et Willy se tenaient à la porte de l'immeuble, attendant que Mme Nunez vienne chercher Stellina et Jerry. Lorsqu'elle arriva, hors d'haleine et la mine contrite, ils écartèrent d'un geste ses excuses. Cordelia l'attira à l'écart. «Comment va la tante de Stellina ? demanda-t-elle. ? Mal, murmura Mme Nunez. lIs vont sûrement l'hospitaliser avant la fin de la semaine, j'en suis certaine. Elle se signa. Au moins, le père de la petite est revenu. C'est déjà ça.» Elle renifla, trahissant le peu de confiance qu'elle accordait au neveu de son amie. Une fois Mme Nunez et les deux enfants partis, Cordelia dit : «Pauvre petite. Sa mère l'a abandonnée alors qu'elle venait de naître. Elle va perdre la grand-tante qui l'a élevée, et le père ne semble pas très présent. D'après ce que je sais, c'est plutôt un vaurien. ? Pire que ça, renchérit s?ur Maeve. Samedi soir, il est venu chercher Stellina. Je lui ai trouvé l'air louche, et j'ai fait une petite enquête auprès des gars du commissariat. ? Tu gardes un pied dans la maison, hein, inspecteur ? demanda Willy. ? Ça peut toujours servir. A ce qu'on dit, ce M. Centino pourrait avoir prochainement de graves ennuis. ? Ce qui signifie que cette adorable enfant risque de se retrouver dans un foyer d'adoption, conclut Cordelia tristement. Et dans quelques semaines nous ne pourrons même plus veiller sur elle.» Elle soupira. Bon, c'est assez pour aujourd'hui. Rentre chez toi, Willy. Tu as été formidable, tu pourras toucher ton salaire à la fin de la semaine. ? Très drôle.» Il sourit, reconnaissant l'humour de sa s?ur. (à suivre...)