Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne n'étaient pas responsables de la sécurité à la prison de Jéricho, en Cisjordanie, mais n'avaient qu'un rôle d'observateurs, a rappelé, ce jeudi matin, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Ces commentaires sont les premiers de la chef de la diplomatie américaine depuis le raid de l'armée israélienne sur la prison de Jéricho, mardi dernier. L'opération militaire a été lancée après le départ des Américains et des Britanniques, qui ont été accusés par les Palestiniens d'être complices de l'opération israélienne. En vertu d'un accord signé en 2002 entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, Israël et les Palestiniens, la sécurité était du ressort des forces palestiniennes. «Les Américains et les Britanniques n'avaient qu'un rôle d'observateurs à la prison», a souligné Rice, en visite en Australie. «Tout au long de l'année dernière, il a été de plus en plus difficile pour les observateurs de tenir leur rôle et nous avons été de plus en plus inquiets quant à la sécurité de ces observateurs», a-t-elle expliqué.Des responsables américains ont fait part de leurs inquiétudes aux autorités palestiniennes, il y a plus d'un an, mais les craintes se sont encore accrues. Une lettre a été remise aux Palestiniens le 8 mars, signalant que «nous ne pouvions supporter plus longtemps la situation», a indiqué la chef de la diplomatie américaine. «Le rôle des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne était d'informer les parties, comme stipulé dans l'accord de 2002, que les observateurs ne pouvaient pas maintenir leur position à la prison et qu'ils s'en iraient», a-t-elle déclaré.