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Tiaret / Pouponnière
Bourgeons de vie?
Publié dans Info Soir le 19 - 03 - 2006

Infrastructure n Le centre de l'enfance assistée de Tiaret est comme un fétu de paille auquel s'accrochent des mères célibataires désemparées.
Les conseils que cette structure leur prodigue et l'assistance qu'elle leur offre avant, pendant et après l'accouchement, sont un véritable réconfort pour ces victimes. Les enfants nés de ces blessures sont pris en charge par la pouponnière de Tiaret, qui ne ménage aucun effort pour leur garantir une vie décente, équilibrée et leur fournir une chaleur humaine qui leur fera supporter, une fois adultes, les aléas de la vie. Certains pensionnaires de ce centre, les plus chanceux, sont sauvés de la solitude par l?adoption, en Algérie ou à l'étranger. Sur les 381 enfants recueillis par le centre, 281 ont pu bénéficier d'un placement au niveau d'une famille d'accueil durant l'année 2005.
Toutefois, on déplore des décès dus en majorité à une mauvaise prise en charge de la mère durant sa grossesse ou à un long séjour du nourrisson sur la voie publique.
Les services de la Protection civile de la wilaya de Tiaret ont recueilli sur la voie publique, durant les cinq dernières années, une dizaine d'enfants abandonnés, qui ont été confiés au centre.
Parallèlement, cette structure, d?une capacité de 50 lits, a recueilli 85 bébés abandonnés par des mères célibataires en 2005. Les responsables du centre traitent le dossier, en garantissant au bébé et à sa maman une assistance psychologique et sociale conformément à la réglementation régissant ce type de structures. A cet effet, le choix est laissé aux mères célibataires d'abandonner définitivement leur enfant ou de le récupérer le cas échéant.
A signaler que la préférence des familles d'adoption va aux enfants définitivement abandonnés par leurs génitrices et ce, dans l'objectif d'éviter des conflits d'ordre réglementaire ou affectif pouvant perturber le développement psychosocial de l?enfant.
Des cas de mères gagnées par le remords qui ont revendiqué leur maternité dix à quinze ans après avoir abandonné leur enfant, ont été signalés par les mêmes services, qui ont argumenté cette attitude par l'effet d'une émission télévisée spécialisée.
Des séances visant le rétablissement des liens affectifs entre les mères célibataires et certains pensionnaires du centre ont été organisés par les responsables de cette structure, indique sa directrice, qui précise que tous les efforts déployés découlent de la volonté des pouvoirs publics à assurer une meilleure prise en charge de ce phénomène de société dans le cadre de la solidarité nationale.


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