Le médecin peut enfin me signer le document pour le transfert de l?enfant, la veille, le médecin de garde avait refusé de le faire. Personne ne voulait en prendre la responsabilité. Muni de cette lettre, un document officiel et authentique, je me rends, encore une fois, au service des naissances prématurées puis à celui de la maternité de l?hôpital Parnet. Les deux services réitèrent leur réponse négative et m?orientent vers le service des urgences. Au bord de la crise de nerfs, je me dirige encore vers le service de maternité, situé au rez-de- chaussée. Là, un médecin me conseille de voir avec un autre médecin du service des naissances prématurées. Son chef de service me certifie, malgré mon insistance, n?avoir aucune couveuse de libre. Pourtant, au fond de la salle où il y a beaucoup de bébés, je vois ?et ce n?est pas un rêve ? trois couveuses complètement vides? Le médecin, une femme, se met à crier quand je lui pose la question puis se volatilise en s?enfermant, à double tour dans une salle. Toutes ces bizarreries, je ne les enregistre pas vraiment sur le coup car obsédé par une seule pensée : sauver mon enfant. Au service de maternité de l?hôpital Maillot, je ne suis pas mieux secouru.