Le marché du pétrole reste toujours sur les nerfs face à l'escalade des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran. En effet, le brent de la mer du Nord a atteint pour la première fois la barre des 74 dollars ce jeudi matin, sur fond d'inquiétudes sur la situation iranienne et l'approvisionnement en essence aux Etats-Unis. Le cours du «light sweet crude» pour livraison en mai est resté, quant à lui, au-dessus des 72 dollars en Asie, après avoir atteint 72,40 dollars mercredi en fin de séance à New York, son plus haut niveau depuis le début de sa cotation en 1983. Cette nouvelle flambée «est une réaction à la baisse des stocks américains de pétrole» annoncée mercredi par le Département américain de l'Energie (DOE), a commenté Bruce Evers, analyste chez Investec. Le DOE a rapporté une baisse de 800 000 barils des stocks de pétrole brut à 345,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 14 avril. Les analystes tablaient en moyenne sur une progression de 2,3 millions de barils. Les stocks d'essence ont chuté de 5,4 millions de barils à 202,5 millions de barils, alors que les prévisions annonçaient une baisse de seulement 2,2 millions de barils. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont reculé de 2,8 millions de barils à 114,6 millions selon le DOE, alors que les analystes attendaient un repli de 1,4 million de barils en moyenne. Ce déclin des stocks fait craindre au marché une insuffisance de l'approvisionnement en essence cet été pendant la saison des départs en vacances des Américains, pic annuel de la consommation de carburant aux Etats-Unis.