Résumé de la 49e partie n Après un séjour à Apple Junction, pour les besoins de son émission sur le sénateur Jennings, Pat entame une journée à ses côtés. Abigail entra quelques minutes plus tard. «Je suis contente de vous voir, dit-elle à Pat. Nous n'arrivions pas à vous joindre, et j'ai craint que vous n'ayez quitté la ville. — J'ai eu votre message hier soir. — Oh, Luther n'était pas certain que vous seriez libre.» Voilà donc la raison de ses propos. Le sénateur voulait savoir où elle s'était rendue. Pat n'avait pas l'intention de le lui apprendre. «Je vais vous suivre comme votre ombre jusqu'à la fin de l'émission, dit-elle. Vous en aurez sans doute vite assez de m'avoir dans vos jambes.» Abigail ne parut pas apaisée pour autant. «Je dois pouvoir vous joindre rapidement. Luther m'a dit que vous désiriez discuter de certains points avec moi. Avec mon emploi du temps actuel, je ne connais mes moments de liberté qu'à la dernière minute. A présent, allons travailler.» Pat la suivit dans son bureau et s'efforça de passer inaperçue. Pendant quelques instants, le sénateur eut une vive discussion avec Philip. Il lui avait remis en retard un rapport sur son bureau. D'un ton cassant, elle en demanda la raison. «Je devais l'avoir la semaine dernière. — Les chiffres n'étaient pas établis. — Pourquoi ? — Nous n'avons simplement pas eu le temps. — Si vous ne trouvez pas le temps pendant la journée, il reste le soir, répliqua sèchement Abigail. Si un membre de mon équipe a l'œil rivé sur la pendule, j'aime autant le savoir.» A 7 heures, les rendez-vous commencèrent à défiler. L'admiration de Pat pour Abigail grandissait à chaque fois qu'une personne nouvelle entrait dans le bureau. Des porte-parole de l'industrie pétrolière, des groupes écologistes, des anciens combattants. Des séances stratégiques pour la présentation d'une loi sur l'habitat. Un représentant de l'administration fiscale qui venait présenter des objections concrètes à une proposition d'exonération d'impôts pour les revenus moyens. Une délégation de personnes âgées protestant contre les réductions dans le budget de la Sécurité sociale. Pat accompagna Abigail et Philip à l'ouverture de la session du Sénat. Elle n'avait pas encore droit à la tribune de la presse derrière l'estrade et prit un siège dans la partie de la salle réservée au public. Elle regarda les sénateurs entrer par la porte des vestiaires, s'avancer en se saluant, souriants, détendus. Il y en avait de tous les gabarits - des grands, des petits, des squelettiques, des bedonnants ; certains avaient les cheveux dans le cou, d'autres étaient soigneusement coiffés ou chauves. Quatre ou cinq avaient l'air de professeurs d'université. Il y avait deux autres sénateurs femmes, Claire Lawrence de l'Ohio, et Phyllis Holzer du New Hampshire, qui avait été élue en tant qu'indépendante, à la stupéfaction générale. (à suivre...)