Evolution n La 28e édition du Festival international de Timgad, clôturé hier, confirme, selon les organisateurs, le retour en force de cette manifestation culturelle annuelle. Bien qu'interrompu en 1987 durant une décennie puis relancé en 1997 dans des conditions difficiles, le bilan du Festival international de Timgad, dans sa version 2006, est jugé «positif» par un public satisfait de l'organisation qui, selon lui, «a gagné en maturité». D'aucuns attestent qu'au regard des perspectives d'amélioration certaines, notamment avec les futurs investissements pour la réalisation de la réplique du théâtre antique, du parc de loisirs et d'autres infrastructures hôtelières, «la prochaine édition connaîtra manifestement un franc succès». «Il n'y a pas de doute que le Festival international de Timgad jouera, plus que par le passé, le rôle de portail culturel et touristique de la wilaya et des Aurès», a souligné le wali de Batna. A l'avenir, dira-t-il, «cette manifestation culturelle, qui gagne en prestige, se conjuguera avec le développement durable et les efforts consentis pour que ce forum ne sombre pas dans l'oubli. Les investissements porteront leurs fruits et auront des retombées économiques et culturelles remarquables. Aussi, tous les partenaires du festival, qu'ils soient organisateurs ou travailleurs des secteurs et services concernés, sont invités à faire preuve de davantage de professionnalisme». Abdelkader Bouazghi s'est, par ailleurs, félicité de la collaboration des citoyens de la commune de Timgad qui se sont montrés à la hauteur de cet événement culturel. «Par la qualité de l'accueil qu'ils ont réservé aux visiteurs, le respect de l'hygiène publique dans ce chef-lieu de daïra qui a bénéficié d'un vaste programme d'aménagement urbain, les habitants de Timgad ont démontré qu'ils attachent de l'importance au tourisme, une tradition qui n'est pas dépréciée ici, par rapport à l'agriculture ou à l'élevage», a estimé le wali. Parmi les inconditionnels du festival de Timgad, Ahmed Salhi, journaliste, ancien animateur à Radio Aurès et ancien maire de Timgad, qui a indiqué que le Festival international de Timgad a déjà une longue histoire qui lui confère un label qu'il est difficile de déclasser, «surtout après l'excellente organisation qui a marqué cette 28e édition». «Timgad devra, à l'avenir, rivaliser avec les grands festivals internationaux arabes, tels que Carthage et Jarash. Pour ce faire, la programmation des artistes algériens doit cibler les plus performants qui doivent eux-mêmes se surpasser lors de ce rendez-vous», a-t-il estimé, en ajoutant «qu'il est souhaitable que la future réplique du théâtre romain domine le site des vestiges de la ville antique, autant pour la promotion de Timgad que pour le plaisir des visiteurs».