Non loin de là, les chercheurs ont mis au jour une maison qui, par la richesse de sa décoration, semble avoir été la demeure d'un seigneur, voire un palais. Elle comprend une cour intérieure où subsistent des arcades. La cour s'ouvre sur une salle longue de 8 mètres et large de 2 seulement ; elle était recouverte d'une voûte en berceau dont des fragments ont été retrouvés. Deux grands arcs délimitent, aux extrémités, deux diwans ou petites salles dont un des côtés, en forme d'arc brisé, est ouvert sur la façade ; on y accède par des marches. C'est dans cette salle qu'on a retrouvé de magnifiques panneaux en plâtre sculpté, uniques en leur genre dans l'histoire de l'art musulman du Maghreb. Les fragments qui subsistent révèlent des dessins d'une grande finesse : rosaces, palmiers stylisés, fleurons s'incrustant dans des cercles ou des losanges, ainsi qu'un réseau d'alvéoles sculptées en oblique qui servent, en jouant sur les ombres, à détacher les motifs importants. Les panneaux portent également des inscriptions arabes en caractère coufiques, généralement des formules de bénédiction. On a retrouvé aussi dans la cour de la maison des fragments de poteries, parmi lesquels ceux d'une grande amphore à quatre anses et ceux d'une amphore ornée, au col, d'une torsade.