Film n Basé sur le meurtre non élucidé en 1947 de la jeune Betty Short, dont le cadavre atrocement mutilé a été découvert dans un terrain vague de Los Angeles, il raconte l'enquête-descente aux enfers de deux inspecteurs. La 63e Mostra de Venise démarre ce mercredi, jusqu'au 9 septembre, avec la projection du flamboyant thriller de Brian de Palma, Le Dahlia noir, après plusieurs jours d'une polémique liée à la concurrence exercée par le tout nouveau festival de Rome. En dix jours, 63 films – 62 sont connus et le dernier est une «programmation-surprise» – de 27 pays dont des œuvres de Chypre, d'Indonésie et du Tchad, représentés pour la première fois à Venise, seront projetés. Le jury, présidé par la comédienne française Catherine Deneuve et composé des réalisateurs Bigas Luna, Cameron Crowe et Park Chan-Wook, devra trancher entre 21 films en compétition officielle pour le Lion d'Or, décerné l'an dernier au western gay du Taïwanais Ang Lee Brokeback mountain. Ce mercredi soir, c'est le très attendu Le Dahlia noir, un thriller de deux heures de Brian de Palma, adaptation du sombre polar à succès de l'écrivain américain James Ellroy, projeté en avant-première, qui ouvrira le festival. Basé sur le meurtre non élucidé en 1947 de la jeune Betty Short, dont le cadavre atrocement mutilé a été découvert dans un terrain vague de Los Angeles, il raconte l'enquête-descente aux enfers de deux inspecteurs, ex-champions de boxe, dans les bas-fonds de Los Angeles. Sa distribution comprend des stars montantes de Hollywood telles que Scarlett Johansson, Hilary Swank, Aaron Eckhart et Josh Hartnett. Enthousiasmé par l'adaptation de Brian de Palma, l'auteur James Ellroy, dont un autre roman, L.A. confidential, avait été porté à l'écran en 1997 par Curtis Hanson, a, lui aussi, fait le déplacement. Parmi les films les plus attendus figurent ceux de David Lynch, Oliver Stone, Spike Lee ou Stephen Frears. Le début du festival devrait estomper la polémique qui, depuis quelques jours, oppose le directeur de la Mostra, Marco Mùller, aux organisateurs du festival du cinéma de Rome, dont la première édition se tient du 13 au 21 octobre. Les deux sont «complémentaires» a affirmé, hier, le ministre italien de la Culture, Francesco Rutelli, pour couper court aux conjectures de la presse italienne selon lesquelles Rome risque de «cannibaliser» le vénérable festival de Venise, doyen des festivals mondiaux.