La sonde européenne Smart-1 suivra, dimanche prochain, le sort d'une vingtaine de ses illustres prédécesseurs soviétiques, américains et japonais en s'écrasant sur la Lune, où traînent les témoins de la conquête de l'astre dont un portrait de Lénine et les empreintes historiques d'un homme, l'Américain Neil Armstrong. Du fait de la gravité de la Lune, tout objet placé en orbite autour du satellite naturel de la Terre est condamné à y finir sa vie dès lors que l'on ne corrige plus sa trajectoire ou qu'on ne l'éjecte pas hors du champ d'attraction. Le premier objet de fabrication humaine à avoir été projeté sur l'astre fut la sonde soviétique Luna 2 en 1959. Signe des temps, elle exhibait une plaque pentagonale décorée des armes de l'URSS et d'un portrait de Lénine. Au milieu de ce musée improvisé de la conquête spatiale, entourées de jeeps lunaires abandonnées et de drapeaux américains laissés pour la postérité, les empreintes des semelles des 12 astronautes américains dont celles du premier d'entre eux, Neil Armstrong, imprimées en 1969.