Alors que l'administration Bush continue à contrer l'impopularité de la guerre en Irak en en faisant le «front central de la guerre contre le terrorisme», le rapport sénatorial américain publié, hier, vendredi, établit, plus clairement que jamais, que le régime de Saddam Hussein n'était en rien allié au réseau terroriste Al-Qaîda. «Saddam Hussein n'avait pas confiance en Al-Qaîda et considérait les extrémistes islamiques comme des menaces contre son régime, refusant toutes les demandes d'Al-Qaîda pour une aide matérielle ou opérationnelle», affirme la Commission du renseignement du Sénat. L'administration Bush a, plusieurs fois, affirmé que le régime de Saddam entretenait des relations avec le réseau terroriste d'Al-Qaîda, mentionnant ces liens comme une des justifications de la guerre lancée en mars 2003. Le rapport, décrit par l'opposition démocrate comme une «mise en accusation» de l'administration Bush, dément également ses affirmations sur les capacités de production d'armes de destruction massive dont aurait disposé le régime. Une à une, des affirmations de la synthèse produite par les services de renseignement sur l'Irak en 2002 sont démontées. En particulier, le régime ne disposait pas de programme nucléaire actif, et encore moins de laboratoire mobile pour la fabrication d'armes biologiques. Par ailleurs, les sénateurs dénoncent l'exploitation excessive des «fausses informations» fournies par le groupe d'opposants irakiens exilés, le Congrès national irakien d'Ahmed Chalabi.