Selon les responsables de l'Union des commerçants qui ont appelé leurs adhérents à se contenter de la marge bénéficiaire qui leur est accordée par la loi, les prix des légumes, des fruits et de la viande ne devraient pas augmenter durant ce mois sacré. C'est du moins l'avis des responsables de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcca). Selon eux, le marché ne connaîtra pas de tension en principe comme cela fut le cas les années précédentes. Et pour cause : la récolte des villes côtières coïncidera, cette année, avec le mois de carême, «et les chambres froides sont là pour la préserver». Autrement dit, la pomme de terre et la plupart des légumes prisés par les consommateurs seront disponibles en abondance, selon les responsables de l'Ugcaa. «Mieux, ont-ils ajouté, les prix de gros des fruits tels les pommes, les raisins et la pastèque devront baisser.» Même les prix de la viande ne devraient pas connaître d'augmentation, selon les mêmes sources qui ont précisé que la viande de mouton serait cédée entre 550 et 600 DA le kilogramme. Cela dit, les responsables de l'Ugcaa ont fait remarquer que les prix sont fixés par la loi de l'offre et de la demande. Pour eux, les prix baisseront pour peu qu'il n'y ait pas de «rush» sur les produits. Et le contraire est valable aussi, ont-il poursuivi. C'est là une manière comme une autre de rappeler aux consommateurs qu'ils sont quelque part responsables de l'augmentation des prix durant le ramadan par leur «engouement sans pareil» pour certains produits. Toujours est-il que les commerçants ne sont pas exempts de tout soupçon. Beaucoup d'entre eux profitent de cette situation pour «gagner le maximum d'argent», ont reconnu les responsables de l'Ugcaa. Dans ce sens, ils ont lancé un appel à tous leurs adhérents pour être «cléments» avec les consommateurs durant le mois sacré en se contentant de la marge bénéficiaire qui leur est accordée par la loi et, pourquoi pas, baisser leurs prix. De même, ils les invitent à être solidaires avec les couches les plus défavorisées de la société en fournissant aux restaurants de la «rahma» les produits de première nécessité. L'appel de l'Ugcaa sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr quand on sait que des appels similaires avaient déjà été lancés par le passé à l'approche du ramadan sans qu'il y ait de «répondant» de la part des commerçants.