Selon les chiffres du ministère de l'Education, ils sont près de 500 000 jeunes à quitter les bancs de l'école chaque année. La formation professionnelle est la seconde chance qui leur est accordée pour avoir un métier ou un diplôme. Il suffit d'une virée dans les Centres de formation pour constater l'importance accordée à ce secteur. Seulement, en raison d'un manque de communication et d'information, mais aussi parce que les préjugés sont têtus, certains domaines sont boudés par les jeunes d'où le recours à la main-d'œuvre étrangère. La nouvelle année scolaire de la formation professionnelle, dont le coup d'envoi a été donné samedi dernier, est marquée par de nombreuses mesures prises par le département de El-Hadi Khaldi. De nouvelles spécialités ont ainsi vu le jour, de nouveaux programmes et infrastructures réceptionnés, également. Le ministre, dans ses récentes déclarations, a mis en exergue l'importance du secteur quant à pourvoir le marché du travail d'une main-d'œuvre qualifiée. Pour le ministre, c'est contradictoire de parler simultanément de chômage et «d'importation» de travailleurs chinois dans le bâtiment. C'est simple, c'est une question de compétence, affirme le ministre. D'où la nécessité de donner à chaque jeune un métier ou une formation. L'enseignement n'étant obligatoire que jusqu'à 16 ans, des milliers d'Algériens quittent les bancs de l'école très jeunes. Etre chômeur à 16 ans, situation fréquente, c'est une porte ouverte à tous les dérapages. Sans qualification, le jeune devient, dès lors, un fardeau pour sa famille et la société sans parler des dégâts psychologiques que font peser sur lui le désœuvrement et la marginalisation. Son insertion dans le marché de l'emploi est très difficile, particulièrement en ce début de XXIe siècle où le monde bouge à une vitesse vertigineuse et où tous les secteurs sont concernés par l'informatisation et les technologies. C'est pourquoi il est vital que chacun ait un métier ou une formation pour être intégré dans la société, mais aussi pour faire bénéficier le secteur économique d'une main-d'œuvre qualifiée à même de contribuer à mettre les chaînes de production sur les rails du développement. Dans cette optique, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a élaboré un programme afin de booster et de donner une réelle relance au secteur notamment, par le développement de stages pratiques en milieu professionnel, la formation continue des travailleurs et leur recyclage en vue de relever leurs qualifications et les adaptations aux nouvelles techniques ainsi que la définition exacte des filières et références d'emploi pour l'adéquation entre l'offre et la demande.