«Il y a plus de 300 000 millionnaires en Chine : un nombre assez conséquent pour que nous soyons présents sur le marché», a fait savoir le président et directeur-général de l'italien Lamborghini, l'un des plus prestigieux constructeurs de voitures de luxe. Comme lui, d'autres firmes non moins imposantes sont au rendez-vous ce dimanche pour le Salon automobile de Pékin, prêts à séduire la clientèle de nouveaux-riches chinois fiers d'exhiber aujourd'hui une prospérité qui leur aurait valu prison ou persécutions il y a trente ans. La Chine, où 10% de la population se partagent 45% des richesses, est un des marchés les plus vigoureux pour les constructeurs de toutes catégories, avec des ventes de voitures particulières en hausse de 26,4% sur les neuf premiers mois de l'année. Sur le créneau du luxe, les marques sont, bien sûr, conscientes que la clientèle potentielle, même avec 300 000 milliardaires, ne représente qu'une infime partie de la population du géant asiatique. Et pourtant, la Chine est devenue le troisième marché de Rolls Royce, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, avec des ventes en hausse de 50% sur un an cette année. Porsche a, lui réussi, à vendre presque un millier de ses modèles en Chine l'an dernier, et s'attend à voir ce chiffre doubler en 2006. Lamborghini, qui a deux ans de présence, n'y a vendu que 25 unités, table sur 30 par an très prochainement.