Le célèbre flegme britannique aurait des conséquences plutôt inattendues sur leur santé : une personne sur quatre attendrait avant de prévenir les secours en cas de douleur à la poitrine, souvent signe d'un malaise cardiaque, selon une étude publiée aujourd'hui lundi. La Fondation britannique pour le cœur (BHF), soulignant qu'en cas d'incident cardiaque chaque seconde compte, a déploré aujourd'hui dans un rapport que la «réserve» des Britanniques fait que trop de gens décident «d'attendre et de voir». Cette étude est publiée à l'occasion du lancement d'une campagne de sensibilisation – menée sous le slogan «Le doute tue» – afin d'inciter la population à agir dès les premiers signes d'un malaise. La plupart des personnes pense qu'une crise cardiaque est extrêmement douloureuse et met donc une douleur moindre sur le compte d'une indigestion, a expliqué la Fondation. Près de deux tiers des personnes interrogées (64%) téléphonerait à un ami, un membre de sa famille ou un médecin avant de s'adresser aux services de secours d'urgence si elles ressentaient une douleur à la poitrine. Les personnes ayant des symptômes d'une crise cardiaque attendent en moyenne 90 minutes avant d'appeler une ambulance, et en moyenne 2 h 40 s'écoulent avant qu'un traitement soit finalement administré.