Campagne Certaines formations se lancent déjà dans l?explication de leur programme électoral alors que d?autres se cantonnent dans le wait and see. Le secrétaire général du FLN, Ali Benflis, a condamné, depuis Aïn Defla, ce qu?il qualifie de culture d?allégeance en allusion à la tentative du président Bouteflika de faire main basse sur les zaouïas et les autres composantes de la société. Benflis n?a pas manqué l?opportunité de cette tournée, qui l?a aussi conduit à Médéa, pour tracer les grands axes de son programme électoral basé sur la bonne gouvernance et la moralisation de la vie publique. Benflis n?est pas le seul à attaquer Bouteflika, puisque le secrétaire général du Front national algérien, Moussa Touati, a adopté la même démarche lors d?un rassemblement à l?hôtel Safir. Touati s?est interrogé sur les mobiles des déplacements fréquents du président à l?intérieur du pays et à l?étranger. Pour lui, il est également impératif de mettre fin à la pratique des bureaux de vote dans les casernes. Le RCD a, quant à lui, préféré tenir une réunion de son comité exécutif pour dénoncer «les conflits de pouvoir» qui contribuent à hypothéquer l?avenir de la nation et à démobiliser le citoyen. Il appelle, en outre, à la tenue des états généraux des démocrates républicains le 11 décembre prochain. Le MSP et le MRN ont, eux aussi, réclamé par la voix de leurs dirigeants respectifs, Boudjerra Soltani et Abdallah Djaballah, le contrôle des instances élues des dépenses du président lors de ses déplacements. Les militants du MRN ont également exhorté, à Zéralda, le président du parti à se porter candidat à la prochaine élection. Depuis Mascara, Soltani a annoncé que le MSP tiendra, les 6 et 7 novembre, une session de son conseil consultatif pour procéder à un examen de la situation politique nationale. A propos d?éventuelles alliances lors des prochaines élections, Soltani a dit que cette question n?est pas encore tranchée, car certains candidats s?échauffent alors que d?autres sont encore dans les vestiaires. La présidentielle ne constitue d?ailleurs même plus une priorité pour le RND, selon Chihab Seddik, membre de la direction centrale qui s?exprimait jeudi à Tizi Ouzou. Le bureau national du parti se réunira, dans quelques semaines, pour mettre fin au suspense qui entoure sa participation à ce rendez-vous. Le porte-parole du parti, Miloud Chorfi, a renouvelé son appel au dialogue avec les ârchs, lors de la même rencontre. L?ancien premier secrétaire du FFS, au demeurant toujours membre du bureau national, Ahmed Djeddaï, n?a eu aucune gêne à déclarer que les prochaines élections ne vont pas régler la crise algérienne. Il doute également de la neutralité de l?Armée lors de ce rendez-vous.