Nouveauté n Deux emprunts obligataires d'une valeur de 37 milliards de dinars sont désormais cotés à la Bourse d'Alger qui s'est longtemps contentée de la gestion des actions de Saïdal, d'El-Aurassi et de l'Eriad-Sétif. La création du dépositaire central des titres à la faveur de la loi 03-04 du 17 février 2003 qui a complété et modifié le décret 93 /10 du 23 mai 1993 a été l'une des principales décisions prises par les pouvoirs publics pour donner un nouveau souffle aux transactions boursières à travers la dématérialisation des titres. De l'avis général, la matérialisation des titres, qui était de mise à la Bourse d'Alger des années durant, fut une «grave erreur» qui a eu de lourdes conséquences sur l'investissement en valeurs mobilières, c'est-à-dire en actions et en obligations. Et pour cause: un tel procédé présente plusieurs inconvénients : il est coûteux, lent et exposé aux risques de fraude et de falsification. Même si elle n'a pas boosté les opérations boursières, la dématérialisation des titres a permis de les rendre plus «souples» et moins coûteuses. L'autre changement intervenu au niveau de la Bourse d'Alger a été la réintroduction, cette année, de la deuxième séance de cotation. Pour rappel, celle-ci a été introduite pour la première fois en 2000, mais elle n'a pas tardé à être suspendue. Aujourd'hui donc, deux séances de cotation ont lieu, chaque semaine, les lundi et jeudi, à la Bourse d'Alger où sont cotés désormais deux emprunts obligataires de deux importantes entreprises publiques, à savoir Sonelgaz et Algérie Télécom. Ces cotations, d'une valeur de 37 milliards de dinars, intervenues au cours de cette année, sont une véritable bouffée d'oxygène pour la Bourse d'Alger qui s'est longtemps contentée de la gestion des actions de Saïdal, d'El-Aurassi et de l'Eriad-Sétif. Autre changement intervenu cette année : le retrait de l'entreprise Eriad-Sétif de la cote pour des «considérations économiques objectives». Sur un autre plan, la Bourse d'Alger, qui a vu bon nombre de ses cadres partir pour d'autres établissements financiers, s'est renforcée par de nouveaux éléments recrutés parmi les jeunes diplômés. Sur ce registre, il n'est pas inutile de rappeler que la situation financière de la Bourse était tellement mauvaise à un certain moment que ses employés sont restés sans salaire plusieurs mois durant. Fort heureusement, les choses ont changé dans le bon sens avec le temps.