Réflexion n L'Algérie veut une nouvelle stratégie industrielle pour une meilleure intégration dans la mondialisation, ce qui n'est pas une solution définitive pour l'Ugta. Nombreuses sont les mesures qui ont été prises pour la valorisation des ressources humaines, élément moteur du développement de toute entreprise. Des dispositifs qui restent peu appliqués, bien qu'ils aient été entérinés par la dernière tripartite, notamment ceux relatifs aux branches d'activités. S'agissant du secteur de la Fonction publique, Salah Djenouhat, secrétaire national chargé de l'organique à l'Ugta a affirmé «qu'avec la mise au point de l'ordonnance de la Fonction publique, l'organisation syndicale a achevé 43 statuts particuliers» et a annoncé la mise en œuvre, prochainement, d'une grille nationale des salaires de la Fonction publique. L'invité de ce lundi matin, de la Chaîne III, a avancé quelques chiffres concernant l'application des accords signés lors de la dernière tripartite. «Sur 432 782 travailleurs exerçant dans 359 entreprises et leurs filiales, seuls 15,33 % ont été touchés par l'augmentation des salaires, alors que les indemnités et les primes sont de l'ordre de 35,20 %» . Un bilan qui reste bien en deçà des ambitions des travailleurs, mais qui est considéré par l'UGTA comme «une avancée importante qui donnera un nouveau souffle à la dynamique des ressources humaines». L'Algérie organise, aujourd'hui, ses premières assises de l'industrie pour définir une stratégie industrielle d'intégration à l'économie mondiale, après l'échec du modèle étatique d'«industrie Industrialisante» des années 1970. Le représentant de l'organisation syndicale des travailleurs algériens a, à ce propos, indiqué que l'objectif principal de l'Ugta, et ce, quelle que soit la stratégie appliquée, est «le maintien de l'emploi et la relance de notre économie dans le cadre de la mondialisation» et de poursuivre, «la stratégie industrielle nécessite une réflexion importante et des propositions pour redémarrer les petites et moyennes entreprises et faire adapter la production des grandes entreprises à la demande du marché pour pouvoir survivre dans cette jungle de l'économie mondiale». Cette nouvelle stratégie marque, en tout cas, selon M. Djenouhat, une prise de conscience générale de l'ensemble des partenaires. Les entreprises industrielles algérienne sont confrontées à une crise sans précédent qui ne peut être solutionnée par une stratégie industrielle reposant sur la seule option qui est l'investissement direct étranger. Ainsi, pour relancer ces entreprises qui tournent, aujourd'hui, à moins de 50 %, l'Ugta estime qu'il existe deux issues, à savoir le partenariat ou la réadaptation des entreprises en question. Cette dernière option «peut conduire nos entreprises en difficulté à l'image d'El- Hadjar à s'adapter aux nouvelles données du marché et continuer à produire et à s'imposer même avec l'ouverture du marché».