Le parquet de la cour d'appel de Rabat a indiqué, hier mercredi, que les 23 suspects écroués après l'explosion dans un cybercafé de Casablanca, le 11 mars, visaient le port et des postes de police de la capitale économique du Maroc. Parmi les 23 prévenus présentés au juge d'instruction figure le candidat-kamikaze Youssef Khoudri, blessé par la déflagration de la bombe que son complice Abdelfettah Raydi avait actionnée, indique le parquet dans un communiqué. La déflagration avait causé la mort de ce dernier alors que son acolyte et trois autres personnes avaient été blessés. Les autres suspects ont été arrêtés à Casablanca, Salé, Kénitra et Agadir. Selon le parquet, «les auteurs n'avaient pas l'intention d'attaquer le cybercafé où ils s'étaient rendus dans le cadre des contacts que les membres de la cellule entretenaient via Internet». «Il s'agit d'une organisation terroriste en cours de formation, financée par des Marocains dans le but de perpétrer des attentats contre le port de Casablanca, une caserne des Forces auxiliaires (dépendant du ministère de l'Intérieur) et plusieurs commissariats de police de la ville», poursuit la même source. Les membres du groupe ont été déférés devant le juge d'instruction pour «constitution de bande dans le but de préparer et de perpétrer des actes terroristes, confection d'explosifs et de produits toxiques, dans le cadre d'un projet collectif visant à porter atteinte à l'ordre public».