Résumé de la 2e partie n A la vue de tout l'or que sa fille ramenait avec elle, la mère voulut envoyer son autre fille, sa préférée, faire le même itinéraire pour bénéficier du même bonheur. Celle-ci dut s'assit près du puits et se mit à filer. Trop paresseuse, elle ne fila pas et, pour qu'il y ait du sang sur la bobine, elle se mit plutôt les mains dans les églantiers et se piqua les doigts. Elle lança ensuite la bobine au fond du puits et s'y jeta elle-même. Elle se réveilla, elle aussi, au milieu du magnifique champ fleuri. Elle emprunta le même chemin que sa sœur et lorsqu'elle arriva près du four, les pains lui crièrent : «Hé, sors-nous du four, sors-nous du four, nous allons brûler ! Nous cuisons depuis bien trop longtemps déjà.» Mais la paresseuse leur répondit : «Je n'ai pas envie de me salir !» Et elle passa son chemin. Elle arriva bientôt près du pommier qui lui cria : «Hé ! Secoue-moi, secoue-moi, mes pommes vont se gâter ! Elles sont mûres depuis bien trop longtemps déjà.» Mais elle lui répondit : «Pas question ! Je pourrais en recevoir une sur la tête.» Et elle passa son chemin. Lorsqu'elle parvint à la maison de Dame Neige, elle ne s'effraya pas, sachant déjà que la vieille dame avait de très longues dents, et elle se fit aussitôt engager. Le premier jour, elle accomplit toutes les tâches qui lui étaient assignées, car elle pensait à sa récompense. Mais le deuxième jour, elle recommença à être un peu paresseuse et un peu plus le troisième. Finalement, elle ne voulut même plus se lever le matin et ne secoua plus l'oreiller comme elle avait convenu de le faire. Dame Neige en eut bientôt assez et décida de la congédier. La paresseuse s'en réjouit, songeant à la pluie d'or qui l'attendait. Mais lorsqu'elle traversa le seuil du grand portail, ce ne fut point de l'or qu'elle reçut, mais plutôt un plein chaudron de poix gluante et collante. «Voilà ta récompense pour ta paresse et tes mauvais services !», lui dit la vieille dame en claquant la porte. La paresseuse se retrouva chez elle, toute couverte de cette poix, et quand le coq l'aperçut, il se mit à chanter : «Cocorico ! Notre poisseuse jeune fille est de retour !» La fillette eut beau se laver et se laver encore, la poix resta collée sur elle jusqu'à la fin de ses jours.