Résumé de la 1re partie La fillette mène une vie paisible chez Dame Neige où elle mange bien et est bien traitée.Seulement, depuis quelques jours, elle est triste. Un jour, elle alla voir la vieille dame et lui dit : «J'ai le mal du pays, et même si tout va très bien ici, je ne peux rester plus longtemps. Je dois retourner parmi les miens.» Dame Neige répondit : «Je suis heureuse que tu veuilles retourner chez toi. Et comme tu m'as servie si fidèlement, je vais te raccompagner.» Elle prit la fillette par la main et la conduisit devant un grand portail. Au moment même où la fillette franchissait le seuil, une pluie d'or s'abattit sur elle ; tout cet or se fixa sur ses vêtements et il en tomba tant qu'elle en fut complètement recouverte. Puis, le portail se referma, et la fillette se retrouva sur la Terre, non loin de sa demeure. Quand elle entra dans la cour, le coq, qui se tenait sur le rebord du puits, se mit à crier : «Cocorico ! Notre précieuse jeune fille est de retour !» La fillette entra dans la maison et, parce qu'elle était toute recouverte d'or, fut bien accueillie par sa mère et sa s?ur. Elle leur raconta alors tout ce qu'elle avait vécu. Lorsque la mère entendit comment elle avait reçu tant de richesses, elle voulut que sa première fille, celle qui était paresseuse, aille se procurer le même bonheur. Celle-ci dut s'asseoir auprès du puits et se mettre à filer. Trop paresseuse, elle ne fila pas : pour qu'il y ait du sang sur la bobine, elle se mit plutôt les mains dans les églantiers et se piqua les doigts. Elle lança ensuite la bobine au fond du puits et s'y jeta elle-même. Elle se réveilla elle aussi au milieu du magnifique champ fleuri. Elle emprunta le même chemin que sa s?ur, et lorsqu'elle arriva près du four, les pains lui crièrent : «Hé, sors-nous du four, sors-nous du four, nous allons brûler ! Nous cuisons depuis bien trop longtemps déjà.» Mais la paresseuse leur répondit : «Je n'ai pas envie de me salir !» Et elle passa son chemin. Elle arriva bientôt près du pommier qui lui cria : «Hé! Secoue-moi, secoue-moi, mes pommes vont se gâter ! Elles sont mûres depuis bien trop longtemps déjà.» Mais elle lui répondit : «Pas question ! Je pourrais en recevoir une sur la tête.» Et elle passa son chemin. Lorsqu?elle parvint à la maison de Dame Neige, elle ne s'effraya pas, sachant déjà que la vieille dame avait de très longues dents, et elle se fit aussitôt engager. Le premier jour, elle accomplit toutes les tâches qui lui étaient assignées, car elle pensait à sa récompense. Mais le deuxième jour, elle recommença à être un peu paresseuse, et un peu plus le troisième. Finalement, elle ne voulut même plus se lever le matin et ne secoua plus l'oreiller comme elle avait convenu de le faire. Dame Neige en eut bientôt assez et décida de la congédier. La paresseuse s'en réjouit, songeant à la pluie d'or qui l'attendait. Mais lorsqu'elle traversa le seuil du grand portail, ce ne fut point de l'or qu'elle reçut, mais plutôt un plein chaudron de poix gluante et collante. «Voilà ta récompense pour ta paresse et tes mauvais services !», lui dit la vieille dame en claquant la porte. La paresseuse se retrouva chez-elle, toute couverte de cette poix, et quand le coq l'aperçut, il se mit à crier : «Cocorico ! Notre poisseuse jeune fille est de retour !» La fillette eut beau se laver et se laver encore, la poix resta collée sur elle jusqu'à la fin de ses jours.