Au moment où la grève entame sa septième semaine et que le spectre de l?année blanche se profile à l?horizon, les associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger réagissent et lancent des appels aux autorités publiques pour qu?elles prennent les mesures adéquates et urgentes pour permettre le retour des enfants aux écoles au plus tard aujourd?hui, samedi. En effet, lors d'une conférence de presse, tenue jeudi, la présidente de la Fédération nationale des associations de parents d?élèves, Mme Fatma-Zohra Khiar, exhorte les partis politiques, les Organisations des droits de l'Homme et la société civile à «assumer leurs responsabilités» et ?uvrer afin de trouver une solution à cette crise qui perdure. «Il ne faut pas politiser et briser l'école algérienne. Pourquoi prendre les enfants en otage, alors que l?Etat a pris des décisions historiques concernant le secteur.» Pour sa part, l?Association des parents d?élèves de la wilaya d?Alger prône le même dialogue. Dans son intervention ce matin, sur les ondes de la Chaîne 3, le président de l?Association, Bachir Hadj Delalou, révèle que le mouvement déclenché par un «groupe d?enseignants» prend des proportions politiques, ce qu?il récuse fortement. «Nous refusons qu?on fasse de la politique sur les dos de nos enfants.» Il invite, par ailleurs, le gouvernement à prendre les mesures «légales, radicales et urgentes» et «tous les moyens possibles pour assurer la reprise des cours». L?orateur explique que l?Etat a répondu favorablement aux revendications des grévistes, mais le débrayage reste maintenu. «Que veulent ces enseignants ?! Nous sommes pour toutes les décisions prises par le gouvernement dans une situation pareille.» Pour leur part, les deux syndicats qui ont déclenché le mouvement de grève, sont déterminés à poursuivre la protestation, ils annoncent que la reprise des cours ne se fera que si le ministère les agrée officiellement. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Conseil des lycées d?Alger (CLA) affirme que la tutelle n?a pas ouvert réellement les portes du dialogue, car plus de 1 000 enseignants ont été assignés en justice, alors que 50 autres ont été interpellés. Le CLA indique que pour une résolution définitive du problème, le ministère de l?Education doit tenir ses engagements et concrétiser ses promesses. Quant à l?année blanche, le CLA ajoute que seuls les conseils d?enseignement peuvent invalider l?année scolaire et que ce «mensonge» sort du cabinet ministériel pour «casser» le mouvement.