Résumé de la 49e partie n Pour mettre fin à la guerre que les Bédouins et les Zénètes se livrent pour Djazia, dhiyâb provoque en duel le chef zénète, Khelifa el-Zénati. Djazia, qui a appris la promesse que Dhiyâb a faite au Zénète, va le retrouver, furieuse. — Comment ! Tu as autorisé ton pire ennemi et le nôtre de venir choisir l'une de nos montures pour te combattre. — Oui, dit Dhiyâb, il n'a pas de bonne monture pour combattre, alors que moi, j'ai la meilleure monture du pays ! — Il va envoyer un de ses hommes, choisir une jument ! — Je le lui ai promis ! — Et Baydha, ta jument, figurera parmi les bêtes qu'il aura à choisir ? — Je lui ai dit toutes les bêtes du camp ! — Ce sera elle que son homme choisira ! il verra que c'est la meilleure de toutes ! — Alors qu'il en soit ainsi ! Et il s'en va. Mais Djazia ne s'avoue pas vaincue. Elle va dans l'enclos où on parque les chevaux elle s'approche de Baydha, lui caresse l'encolure puis lui dit. — Ma bête, je vais te faire mal, mais ce sera pour la bonne cause ! Elle lui enfonce des aiguilles dans les sabots arrière et les couvre de goudron pour qu'on ne les voit pas. Elle caresse de nouveau l'animal et rentre. Le lendemain, l'homme de Khelifa el-Zénati arrive et on l'emmène à l'enclos pour choisir une bête. Il va aussitôt vers Baydha qu'il reconnaît. Mais l'animal se met à hennir en se cabrant. — Qu'y a-t-il ? demande l'homme. Il se baisse aussitôt et remarque que les pattes arrière de la bête sont enflées. — Mais elle est malade ! s'écrie-t-il, et dire que j'ai failli la prendre ! Il la lâche aussitôt et va prendre une autre bête. Dès qu'il s'en va, Djazia court à l'enclos, elle enlève le goudron des sabots de Baydha, retire les aiguilles et soigne la bête. Les pattes désenflent aussitôt et Baydha retrouve sa pleine santé. Cependant, Khelifa Zénati constate que la bête que son homme de main lui a ramenée n'est pas Baydha. — Je ne pouvais prendre cette bête, dit l'homme, elle a les pattes arrière enflées, elle ne va pas tarder à crever ! — C'est sûrement une ruse de Djazia, dit Zénati. Mais il est trop tard pour effectuer un autre choix. Le Zénète doit se contenter de la monture que son homme a choisie. Le lendemain, les Banû hilal et les Zénatas se réunissent dans une clairière, chaque camp supportant son héros. Tandis que Khelifa el-Zénati fait son entrée, sur sa monture, Dhiyâb apparaît, sur Baydha. On déclare le début du combat et les deux hommes se jettent l'un sur l'autre. Le combat va durer des heures entières, sans que les deux belligérants descendent de leur monture. Mais la jument de Khelifa el-Zénati finit par trébucher, épuisée. Dhiyâb profite de ce moment de faiblesse pour se lancer sur son adversaire désarçonné et lui donner le coup de grâce. La foule des Banû Hilal se met aussitôt à crier : «Dhiyâb a mérité Djazia ! dhiyâb a mérité Djazia !» Cheikh Serkane acquiesce. C'est ainsi que les deux jeunes gens peuvent enfin s'aimer au grand jour...