Résumé de la 58e partie n A la plage, Omar et Nadia s'expliquent : s'il s'est retiré de sa chambre, c'est parce qu'il l'aime et qu'il ne veut pas lui faire de mal. Elle baisse la tête, comme si elle avait honte d'elle, puis brusquement la relève. — Je te suis reconnaissante ! Et elle ajoute : — Moi aussi, je t'aime ! Et je veux que notre amour soit pur ! Il lui prend la main, ému. — Viens ! Ils marchent longuement sur le sable, sans rien dire, puis Omar parle le premier. — Ce que je veux, c'est t'épouser ! — Maintenant ? demande-t-elle. — Pas tout de suite... nous sommes encore jeunes... Nous avons le temps de faire nos études, de travailler... — Tu ne resteras pas au village ! — Non, je ferai tout pour avoir mon bac, je viendrai ici, à l'université... toi aussi, tu seras à l'université. Nous pourrons nous voir tous les jours... — Mais d'ici à là ? demande Nadia... C'est encore loin ! — Je reviendrai pour les vacances ! Il réfléchit un moment. — Et pourquoi tu ne viendrais pas, toi, au village ? Elle rit, amusée, par l'idée. — Je verrai où tu habites ! — Je t'emmènerai partout, dans la forêt, dans la montagne, je t'apprendrai à chasser et à pêcher... — C'est chouette ! et après, quand nous nous marierons, nous habiterons au village ? — Pourquoi pas, si cela te plaît ! Ils s'oublient. Brusquement, Omar se souvient de Rafik. — Il va me faire la tête ! il veut entrer dans l'eau aujourd'hui ! — Je voudrais que nous soyons tout le temps ensemble, dit Nadia, alors que tu restes tout le temps dans ta chambre ou avec Rafik ! — Je serai désormais à toi, quand tu voudras... — Nous pourrons aller au jardin, dès que ma mère aura le dos tourné... Elle le regarde, en minaudant. — Nous irons contre notre arbre et nous nous embrasserons... nous pourrons nous embrasser, n'est-ce pas ? — Oui, dit-il dans un souffle ! Il aperçoit une dune de sable. Il l'y entraîne et, bien cachés, il l'enlace. — Je t'aime, dit-il. Ils restent là un long moment, éperdus d'amour, d'abord silencieux, puis se faisant des serments. Omar se rappelle encore Rafik et il lui dit, en se détachant d'elle, à contrecœur : — Il faut partir. (à suivre...)