Le MJS, par le biais de son premier responsable, Hachemi Djiar, a tenu sa première réunion sur la situation du football national. C'était en présence du Bureau fédéral et des présidents de clubs de Nationale Une. C'est sans son président, Hamid Haddadj qui se trouve actuellement en Chine dans le cadre d'une commission de la Fifa qui tient des travaux en marge de la Coupe du monde féminine, que le Bureau fédéral s'est déplacé ce matin au siège du MJS conduit par M. Khelaïfia son premier vice-président en compagnie des présidents des clubs de la Nationale Une. Cette réunion, dont l'ordre du jour n'a pas été rendu officiel mais qui certainement tournera autour de la situation de la balle ronde, intervient à la suite de l'élimination sans gloire pour la seconde fois consécutive (ce qui est une première, malheureusement) de notre sélection nationale à une phase de Coupe d'Afrique des nations. Le Bureau fédéral, qui a tenu une réunion hier soir pour débattre d'un certain nombre de sujets, notamment cette élimination et l'avenir du sélectionneur Jean-Michel Cavalli, devait s'expliquer devant le ministre sur ces résultats qui ont déçu plus d'un et de la situation de la structure fédérale ainsi que du football en général. Pour leur part, les présidents de clubs auraient fait part des nombreux problèmes dont ils souffrent : manque d'infrastructures de formation, d'assiette de terrain pour ériger des centres de regroupement et de formation, la fiscalité, les droits TV et d'autres sujets qui, selon chacun et tous, seraient derrière la régression de notre football sur tous les plans, que ce soit au niveau des différentes sélections ou des clubs. La réunion de ce matin aura été la première véritable prise de contact entre la tutelle et les représentants du football, mais sera-t-elle vraiment une prise de conscience qui augurera d'importantes décisions pour une sortie de crise ou un énième tour de table où chacun ira de son constat et de ses propositions, à la manière de ces fameux regroupements de thérapie de groupe ? On s'en souvient par le passé, plusieurs réunions de ce genre ont été tenues, mieux encore des colloques et des assises de réflexion pour le développement du sport roi ont été organisés sans que cela soit suivi de réalisations concrètes sur le terrain. Pris en otage par un système mafieux et une gestion archaïque, voire «clubarde», le football algérien a fini par marquer le pas et entamer une longue traversée du désert, surtout après le désengagement de l'Etat en 1989 dans le financement des clubs en particulier et du sport en général.