Désengagement n le ministère des Affaires religieuses a fait adopter un texte de loi visant la création d'un Office national du hadj au profit duquel il abandonnera définitivement l'organisation des campagnes de cet important rite religieux. Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs est sur le point de se décharger de la gestion, chaque année, des campagnes de pèlerinage. Un décret exécutif portant création d'un Office national du hadj, proposé par le ministère de tutelle, a été adopté mardi par le Conseil de gouvernement. La déclaration a été faite, hier, par le ministre chargé de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, lors d'un point de presse sanctionnant les travaux du Conseil organisé dans la même journée. L'office, indique le ministre, aura un statut d'Etablissement public à caractère industriel et commercial (Epic). «Il continuera, au nom de l'Etat, à organiser les campagnes du Hadj et de la Omra», explique-t-il. M. Boukerzaza a confirmé qu'une enquête a touché la gestion de la Commission nationale du Hadj et que cette enquête a relevé des dysfonctionnements. Interpellé sur d'éventuels liens entre les conclusions de l'enquête et la création de l'office, M. Boukerzaza relativise : «Les conclusions de l'enquête sont un élément parmi les motifs qui ont amené à la création de l'office.» Au chapitre des «motifs», le conférencier affirme qu'un travail d'évaluation du rôle de la Commission nationale du Hadj a été fait. Une série de carences a été ainsi relevée. La commission nationale, qui est un organe consultatif, s'est révélée insuffisante comme mécanisme de gestion administrative des campagnes du Hadj, a-t-on observé. L'autre carence relevée est relative aux frais du pèlerinage. Ces frais, explique M. Boukerzaza, sont arrêtés suivant des procédures purement administratives et calculés sur la base de l'équivalence du montant en monnaie saoudienne en dinar algérien. «Les frais réels ne sont pas connus», tranche-t-il. L'organisation souffre aussi de l'absence de mécanisme de contrôle et de la non-qualification des encadreurs, recrutés, précise-t-on, parmi le personnel de plusieurs ministères (Affaires religieuses, Tourisme, etc.) de manière cyclique. Le ministre note enfin les problèmes que rencontrent chaque fois les pèlerins algériens quant à leur prise en charge concernant leur séjour aux Lieux Saints et leurs déplacements.