Aux premiers habitants du ksar, les Berbères zénètes, ont succédé des nomades arabes, les Chaâmba Mouadhi. Une branche appartenant à la tribu des Madhi et qui campait dans la région de Aïn Madhi, non loin de Laghouat. Ils se sont fixés par la suite dans la région de Métlili, puis, celle-ci, devant l'extension de la tribu étant devenue trop étroite, une partie de la population s'est installée à El-Ménia. La forteresse de Taourir étant abandonnée par ses premiers habitants, les Chaâmba l'ont occupée. Le ksar se compose de deux parties distinctes : le ksar proprement dit, c'est-à-dire la cité première perchée sur une colline avec, à son pied, les vergers et les palmiers qui forment l'oasis et la ville moderne. Le ksar était entouré d'une muraille, comportant une seule porte, placée dans un angle rentrant. Une seule rue traverse le ksar : partant de la porte, elle tourne en lacis jusqu'au cœur de la forteresse. La rue est bordée, de part et d'autre, de boutiques taillées, en partie, dans la roche et où les nomades enferment leurs provisions mais où ils n'habitent pas. La muraille est entourée d'un cimetière. La population vivait dans un village (appelé «Village nègre par les Français»), bâti au pied de la colline et composé de maisons en pisé dont les formes et les dimensions rappellent l'architecture des villages maliens (tatas).