Le recteur de l'université d'Alger, Tahar Hadjar, a affirmé, hier, que «le passage progressif de la bibliothèque traditionnelle à la bibliothèque virtuelle au niveau des universités algériennes palliera l'insuffisance des ouvrages enregistrée dans la plupart des instituts et facultés algériens». Invité du Forum d'El-Bahdja, émission diffusée par la radio locale El-Bahdja, M. Hadjar a indiqué que «l'université ne peut répondre à une demande de plus de 115 000 étudiants en matière d'ouvrages malgré les 80 à 90 millions de dinars consacrés annuellement par l'administration à l'achat des livres et ouvrages». Concernant l'insuffisance de titres importants au niveau des bibliothèques universitaires, le premier responsable de l'université d'Alger a souligné la mise en place d'un réseau de données en collaboration avec l'université Houari-Boumediene des sciences et technologies (USTHB), l'université de Boumerdès et l'Ecole nationale des travaux publics comportant les différents ouvrages demandés par les étudiants dans des spécialités dispensées dans les quatre instituts dans le cadre de la «commercialisation du livre électronique». Le réseau actuel offre 27 000 revues scientifiques des universités du monde (américaines, européennes et arabes) dans les différents domaines et édite toutes les thèses scientifiques déjà présentées en licence, magistère et doctorat. Concernant l'enseignement à distance, le responsable a indiqué que le ministère a donné instruction à toutes les universités à l'effet d'aménager avant le 15 janvier 2008 des salles d'enseignement à distance et mettre en place les équipements nécessaires notamment les matériels audiovisuels. Pour l'encadrement, le recteur de l'université d'Alger a affirmé que 5 600 professeurs encadrent 115 452 étudiants à raison de 1 professeur pour 23 étudiants soulignant dans ce contexte la nécessité de garantir la formation continue des professeurs à travers des missions à l'étranger en collaboration avec les universités du monde.