Résultat n Bush achève aujourd'hui sa tournée sans paraître avoir convaincu les sceptiques à propos de la menace iranienne et le règlement du conflit au Proche-Orient. Le Président américain quitte, aujourd'hui, mercredi, l'Arabie saoudite sans paraître avoir emporté l'adhésion des Saoudiens à propos de la menace iranienne et du processus de paix au Proche-Orient, pas plus que sur le prix du pétrole. Les soucis causés par l'économie américaine menacée de récession ont rattrapé les grandes préoccupations internationales et M. Bush a demandé aux Saoudiens et aux autres producteurs pétroliers un geste pour augmenter la production et contenir le prix du baril. Les Saoudiens, dont la voix de premiers exportateurs mondiaux est prépondérante, ont répondu poliment, mais sans s'engager. Pour le conflit israélo-palestinien. «Je ne sais pas ce que nous pouvons faire de plus vis-à-vis des Israéliens», a dit le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, semblant battre à froid son homologue Condoleezza Rice à ses côtés et, à travers elle, M. Bush, qui avait appelé les pays arabes à «tendre la main» à Israël. En ce qui concerne l'Iran, c'est un «pays important» et l'Arabie saoudite n'a «rien contre l'Iran», a dit le ministre saoudien. M. Bush avait pourtant atterri la veille avec la promesse d'une importante vente d'armes de haute technologie censée persuader les pays arabes de la détermination des Etats-Unis à assurer la sécurité du Golfe face au péril iranien. Le roi Abdallah par exemple attendait ses explications sur un rapport du Renseignement américain pouvant passer pour minimiser le danger nucléaire iranien. En même temps, il s'agissait pour l'hôte de Riyad de dissiper l'anxiété des dirigeants arabes qui, peut-être plus que les agissements iraniens, redoutent une nouvelle guerre américaine. M. Bush a dit sa volonté d'épuiser tous les recours de la diplomatie. Mais un face-à-face survenu entre les marines iranienne et américaine dans les eaux stratégiques du détroit d'Ormuz trois jours avant la venue du locataire de la Maison-Blanche a suscité de la part de ce dernier une rhétorique guerrière risquant de brouiller son message diplomatique. M. Bush pouvait se prévaloir de laisser derrière soi, en Israël et dans les Territoires, des parties ayant accepté d'engager des négociations directes sur les questions fondamentales au cœur d'un éventuel règlement. Il a tracé les contours de cet accord et prononcé les paroles, peut-être les plus fermes de sa présidence, pour la fin de «l'occupation» israélienne et la création d'un Etat palestinien. A l'attention d'Israël, il a affirmé l'engagement des Etats-Unis à veiller à sa sécurité face aux combattants palestiniens ou à l'Iran. La question est de savoir comment Israéliens et Palestiniens réussiront là où ils échouent depuis des années ?