Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, appellera la majorité et l'opposition à des réunions de dialogue national au cas où le prochain sommet arabe à Damas échouerait à trouver une solution à la crise au Liban, sans président de la République depuis quatre mois. «Si aucune solution n'est trouvée à la crise libanaise après le sommet arabe, je mènerai des consultations avec des pays arabes comme l'Egypte, la Syrie et l'Arabie saoudite et des capitales étrangères en vue de convoquer de nouvelles réunions de dialogue», a déclaré M. Berri dimanche soir lors d'une interview télévisée avec une chaîne proche de l'opposition New TV. «L'ordre du jour de ces réunions se concentrera sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale», a précisé M. Berri, ajoutant que cette invitation sera lancée en mai prochain. Le président du Parlement a souhaité que «toutes les parties répondent à cet appel». M. Berri a souligné que son initiative n'était pas «en contradiction» avec l'initiative de la Ligue arabe qui prévoit l'élection immédiate du chef de l'armée, le général Michel Sleimane, à la présidence, suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, sans minorité de blocage comme le réclame l'opposition, et de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale. Le Liban est sans président depuis le 24 novembre en raison de profonds désaccords sur le partage du pouvoir entre la majorité antisyrienne, soutenue par l'Occident et l'Arabie saoudite, et l'opposition emmenée par le Hezbollah chiite. Une séance parlementaire consacrée à l'élection présidentielle, reportée déjà 16 fois, est prévue pour demain, à quatre jours du sommet arabe qui doit se tenir les 29 et 30 mars à Damas.