Ils sont des dizaines, voire des centaines, à y perdre la vie à la fleur de l'âge pour avoir osé faire comme Narcisse ou comme tout diablotin insensible au danger. Regarder dans l'eau son reflet, entendre l'écho de sa voix ou alors jouer en toute innocence à quelques centimètres d'un trou qui aspire comme un sable mouvant. Episodiquement, de funestes nouvelles par presse interposée. Des corps sans vie repêchés et des familles décimées. Croyant que la vie n'est qu'un jeu, des petits partent à jamais. Sur le chemin de l'école, ou au retour chez maman, à travers les vertes prairies, ou au bled chez les grands-parents, ils choisissent le mauvais raccourci. Celui menant à la cruelle destinée : au fond d'un puits. Mais ces puits perdus dans la nature ne sont pas les seules tombes laissées ouvertes. Les mares, gueltas et fosses septiques, non clôturés après avoir été longtemps exploités, ont également avalé des corps chétifs, petits garçons et fillettes dont le seul tort est de pousser l'audace à son paroxysme. Le danger est grand. Trois fois sur quatre, la victime est un enfant et dans 4 cas sur 5, il est âgé de moins de 6 ans. Il faut réagir mais comment ?