Défense Se sentant mis en cause, en tant que chauffeur de bus, un jeune, rencontré ce matin sur le lieu du drame, jure que la vitesse n?y était pour rien. 8h, ce jeudi, trois embarcations étaient visibles au large du boulevard Abdelkader-Ziani. Pour les personnes présentes sur place, il s?agissait manifestement de zodiacs avec à bord des hommes-grenouilles de la Protection civile «arrivés pour rechercher les corps des victimes disparues». Les opérations de recherches ont donc repris après avoir été interrompues, hier soir, mercredi, à cause de l'obscurité. Par ailleurs, après le drame, le boulevard est devenu la destination des curieux de tous horizons. Des voitures de particuliers étaient stationnées tout le long du trottoir. Ces curieux ont fait preuve d?un manque de civisme : ils parquent leur bolide en plein virage et dans des positions gênant la circulation, augmentant ainsi les risques d?accidents. C?est à ce moment qu?une patrouille de police est venue réguler la circulation. C?était aussi une occasion pour distribuer quelques PV. A l?image de ce chauffeur de camion de marque Sonacome qui a garé son engin sur le trottoir. Le véhicule débordait sur la chaussée vu sa taille et, pour agrémenter le tout, il était stationné à la sortie d?un virage. Ce qui a valu à son chauffeur d?être sermonné par le policier en faction. Les autres automobilistes ont eu droit au même traitement avant d?être priés de quitter les lieux. Parmi eux, il y avait le chauffeur d?un bus de transport de voyageurs accompagné de son receveur. Dépités, les larmes aux yeux, ils jurent que la vitesse n?avait rien à voir avec l?accident. «Le bus écrasé s?est échoué loin du virage.» Ainsi selon ce chauffeur, le bus en question «ne pouvait pas rouler vite à la sortie d?un virage». Son ami livre une tout autre version. Selon lui, une fourgonnette serait à l?origine du drame. Le chauffeur aurait voulu l?éviter. «C?est un policier qui me l?a dit hier.» Concernant l?opération de recherches des corps des disparus, les conditions météo étaient particulièrement favorables. La mer calme et le ciel dégagé permettent une meilleur visibilité pour les plongeurs. Après avoir été repêchée, la carcasse du bus a été transférée vers la commune de Raïs Hamidou (ex-Pointe-Pescade). Déposée un peu plus loin que la mosquée de la commune, elle est devenue l?attraction des habitants. Les voyageurs, de passage par cet endroit, sont immédiatement attirés par la vision de cette carcasse. Horrifiés, désolés, certains perdent leur voix devant ce qui était un bus transportant plus d?une vingtaine d?âmes.