Résumé de la 4e partie Le soir, Yasmina, qui a découvert les cadavres de sa mère et de sa s?ur, lui téléphone, effondrée. Ouenassa est bouleversée par la mort de sa s?ur. Ouenassa, tout en maudissant les assassins de sa s?ur, éperdue de chagrin, enroule son voile autour de sa tête et, le visage découvert comme le gardent toutes les vieilles dames dans la rue, se hâte vers le lieu du crime, accompagnée de Hédia, les yeux rougis par les larmes. Quand elles arrivent, Yasmina les attend, assise sur une chaise à l?entrée, car la police, pour les besoins de l?enquête, a interdit l?accès à la maison. Autour de Yasmina, son mari, son fils, un garçon de dix ans qu?elle serre dans ses bras, des oncles, des tantes, des cousins, accourus aussitôt la nouvelle connue. Ouenassa se met à pleurer tout haut à la vue de sa nièce, et elles se jettent dans les bras l?une de l?autre, anéanties par le chagrin. Près d?elles, Hédia sanglote bruyamment, puis s?évanouit. Et elle s?évanouit à nouveau au cimetière, quand elle se penche sur les deux tombes, ses cheveux roux lui couvrant le visage. Pauvre fille, dit une cousine de sa mère, elle a toujours été très sensible. Les femmes l?entourent et la réveillent en lui faisant sentir un parfum contenu dans un flacon. ? Il ne nous reste plus rien ! gémit Hédia. Pourquoi nous ? Mon Dieu ! Qu?ont-elles fait ces deux pauvres innocentes ? Puis le temps passe, et l?enquête semble piétiner. Un jour, une semaine après le crime, des policiers viennent frapper à la porte de Hédia. ? C?est juste une formalité? Nous procédons de la sorte avec tous les membres de la famille et avec l?entourage des deux défuntes? Et ils prélèvent une mèche de cheveux des deux femmes. Hédia demande : «Vous croyez que c?est quelqu?un de la famille ? ? Non ! C?est trop horrible ! Et, faire ça pour voler ! Non ! Il faudrait n?avoir rien d?humain !» Les policiers ne disent rien. Et elle ajoute : «Tenez, prenez une longue mèche de mes cheveux, pourvu qu?on retrouve ceux qui ont fait ça !» Et c?est de nouveau le silence. Rassurés, Hédia et son ami reprennent leur relation. Il vient l?attendre presque tous les soirs derrière le salon de coiffure, et ils font de longues promenades en voiture, roulant hors de la ville, de plus en plus confiants à mesure que le temps passe. ? Où as-tu caché l?or ? lui demande Hédia, qui, la première, évoque la raison de son double crime? Il faudra songer à le revendre loin d?ici? ? Ne t?en fais pas, il est bien caché, mais nous devons être prudents, et ne le sortir que dans quelques mois, dans un an? on ne sait jamais? la police est aux abois? c?est sûr? Hédia se met à rire. Ils ne trouveront rien, et, heureusement que j?ai teint mes cheveux. Figure-toi qu?ils sont venus prélever une mèche de cheveux de tous les membres de la famille et des amis? ? Quand ça ? Pourquoi ne m?en as-tu pas parlé, Hédia ? s?inquiète son compagnon. ? Il y a longtemps, une semaine après? (à suivre...)